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Travailler en institution reste pour le psychologue un challenge de taille en matière de communication. Comment concilier loyauté et secret professionnel ? Comment concilier intérêt institutionnel et intérêt de l’agent ? Comment revendiquer une place au sein de l’institution tout en préservant une indépendance ? Focus sur une expérience au sein de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris.
Le travail du psychologue en Nouvelle-Calédonie suppose l’accueil d’une population multiculturelle et d’évoluer dans une organisation institutionnelle singulière. Six psychologues membres du Collège des psychologues de Nouvelle-Calédonie partagent leurs réflexions à propos de l’organisation de la profession, de leur identité professionnelle et de la défense de leur éthique face à leurs hiérarchies. Une action collective est actuellement menée pour soutenir l’inscription du Code de déontologie dans une Loi de pays.
Travail clinique mal protégé, compétences et missions mal connues, absence lors des négociations avec les pouvoirs publics, vulnérabilité institutionnelle dans le secteur public, rôle du maître de stage ou superviseur imprécis… sont autant de situations qui témoignent des fragilités des psychologues face aux différentes formes de hiérarchie et dont les effets négatifs peuvent impacter tant les professionnels que leurs patients. Trouver des solutions pour organiser et structurer la profession, n’est-ce pas là l’impératif face auquel les psychologues ne peuvent désormais plus reculer ?
Comment faire valoir l’indépendance du psychologue face à des exigences managériales qui vont parfois à l’encontre de l’éthique même de notre profession ? Placer le Code de déontologie au rang des décrets est une solution qui permettrait d’asseoir la place du psychologue dans les systèmes hiérarchiques, de légitimer et de définir son expertise.
Qui devrait avoir autorité sur les psychologues au sein de la fonction publique ? Quelles formes de hiérarchie accepter ou refuser ? Si ces questions ont été soulevées il y a plusieurs décennies, elles continuent d’alimenter le débat sur la manière d’intégrer dans le monde de la santé ces acteurs non médicaux, mais qui participent aux soins. Retour historique et décryptage de ces enjeux administratifs et politiques.
Les psychologues de la fonction publique territoriale (FPT) ont adopté une efficace stratégie pour s’émanciper de la forme de tutelle bureaucratique que constituent la notation et l’évaluation
Si l’intervention du psychologue du travail se situe souvent entre la commande institutionnelle et la demande exprimée par les professionnels, quels sont les dispositifs qui lui permettent de les accompagner en développant les ressources investies par chacun ? Comment leur permettre d’accéder au travail réel malgré l’urgence des demandes pour aller mieux et la fragilité de celles-ci quand elles s’énoncent ? Comment redonner une dimension sociale au travail ? La présentation de ces trois situations cliniques nous en fait la démonstration.
Les méthodes en psychologie du travail proposent des pratiques et règles de métier au service de l’activité professionnelle et de la santé au travail. Les outils privilégiés sont ceux des subjectivités rencontrées sur les terrains d’intervention. Cet article présente quatre dispositifs de praticiens convergeant vers les mêmes finalités : contribuer à remettre en discussion le travail des professionnels, rendre visibles les soubassements de leur souffrance au travail et développer leur métier de façon satisfaisante à l’égard des contraintes professionnelles et institutionnelles.
Amener les professionnels à « dire sur le faire », à mettre des mots sur le travail réel si difficile à (s’)expliquer, apporter un étayage et un soutien clinique, relancer des dynamiques collectives là où régnait l’incompréhension… autant de situations qui nécessitent de la part du psychologue un constant travail d’ajustement des concepts, de sa méthodologie et de sa pratique. Illustration.
Dans un contexte sociopolitique où une attention particulière est désormais portée sur la santé ou le bien-être au travail ou encore sur la gestion des risques psychosociaux, les psychologues du travail, praticiens en clinique du travail, ont à entendre et à accompagner cette nouvelle demande sociale, parfois difficile à décrypter. Restaurer les promesses d’un travail porteur de sens et de lien social, tel est l’enjeu qui se dessine ici.