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Aller à la rencontre de ceux qui, dans la rue, se trouvent en grande précarité et n’ont pas adressé de demande explicite de soins psychiques implique de la part du psychologue intervenant en équipe mobile psychiatrie-précarité d’adapter sa pratique et le cadre de son intervention. C’est à une réflexion sur ces contours à définir et sur cette nécessaire créativité clinique à faire jaillir que nous invite cette contribution.
Le suivi de Nathalie nous fait entrer au cœur de la pratique du psychologue intervenant en centre d’accueil des victimes d’agression sexuelle et des enfants maltraités. Établir une relation de confiance, analyser la demande, travailler sur la culpabilité et la honte, sont les points essentiels d’une clinique singulière et adaptée à chaque situation qui doit être proposée pour permettre au sujet de remettre de la parole là où un vécu intolérable, venu faire effraction, ne peut plus être métabolisé.
Face à un trauma qui implique des conséquences mesurées au fil de longues années, la victime de viol nécessite une prise en charge particulière. Comme elle le décrit dans son dernier ouvrage, Lise Poirier Courbet propose une approche multifactorielle fondée, notamment, sur les récits de vie et la reconstruction par la parole dans une perspective de sociologie clinique.
« Il n'y a rien de plus naturel que le hasard ni de plus constant que l'imprévu. L'ordre, en somme, est une entreprise antinaturelle », dit Paul Valéry.
L'imprévu surgit dans nos vies sans prévenir, quel que soit le moment : une rencontre de hasard, une rupture subite, une dépression, une grossesse surprise, une infertilité, un accident, un deuil, un coup de foudre, un rêve, un malheur ou un bonheur inattendu.
L'imprévu peut se cacher dans n'importe quelle circonstance, un lapsus, la découverte d'un secret, qui peut suffire à abolir l'équilibre que l'on croyait conquis.
Heureux ou malheureux, l'imprévu désordonne l'organisation psychique, ébranle la sécurité d'un ordre connu et bouleverse nos capacités à réagir face aux événements de la vie. Il fragilise soudainement notre assurance, perturbe l'attention, jusqu'à paralyser nos capacités à affronter les infortunes comme les opportunités de notre existence.
À quelles ressources vitales faisons-nous appel pour répondre de manière adaptée à ce qui parfois constitue un traumatisme ? À quels mécanismes psychiques, somatiques, neurologiques, cognitifs... avons-nous recours pour nous armer de nouvelles forces devant l'inattendu ?
Comment pouvons-nous aiguiller différemment nos stratégies existentielles et avoir assez confiance en nos capacités pour vivre avec l'idée que tout peut arriver d'un instant à l'autre ?
Le recours aux cellules psychologiques immédiatement après une catastrophe naturelle impose, de fait, aux professionnels de s’inscrire dans une prise en charge de très courte durée. De quoi s’interroger sur un changement de culture dans ce type d’intervention. Retour d’expérience d’une clinicienne lors des inondations d’octobre 2015 dans les Alpes-Maritimes.
Comment donner sens à un accident corporel ? Surtout lorsqu’il est grave et remet en cause l’intégrité du corps, la personne accidentée, l’entourage et les médecins doivent y mettre des mots, tenter d’expliquer les causes et penser les conséquences pour une vie à reconstruire. Mais au delà des conséquences «pratiques», qu’est-ce qui rend le corps accidenté si insupportable ? L’impact des blessures sur le grand accidenté ouvre un questionnement spécifique : comment éprouver le passage d’un corps «normal» à un corps «différent» ? Comment un individu va-t-il pouvoir concilier deux acceptions de son corps, et donc de lui-même, correspondant à un avant et à un après l’accident ? Ce livre s’attache à décrire et à saisir l’expérience particulière de l’accident. L’enjeu est triple : élaborer un questionnement philosophique sur le corps en situation de handicap accidentel ; replacer ce questionnement dans le champ des théories du handicap et des notions d’«identité» et de «reconstruction de soi» ; traiter du corps en tant que support identitaire à la fois «naturel» et «construit», et envisager ainsi de manière renouvelée la question de la représentation et du rapport au corps.
Accueillir des réfugiés syriens signifie aussi accueillir la souffrance psychologique de ces femmes et de ces hommes qui ont été confrontés à des événements traumatiques extrêmes, mais aussi celle des enfants, non moins exposés, et dont on sait que l’état de stress post-traumatique (espt) peut
les affecter de manière durable. Une étude réalisée auprès de sujets âgés de huit à seize ans provenant de la région d’Al-Qalamoun, en Syrie, et réfugiés au Liban, nous fournit ici quelques éléments qu’il nous faut considérer dans la prise en charge de ces enfants qui arrivent en France.
Avec les contributions de :
J. Guyotat, D. Dreu et F. Marty, A. Aubert Godard, A. de Butler et M. Dupré la Tour, P. Genvresse, J. Altounian, B. Lechevalier.