En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
« Ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le, afin de le posséder». Goethe, Faust, cité par S. Freud. Comment faire sien et donner sens à ce dont on hérite ? La préservation des liens intergénérationnels est une caractéristique unique de l’humanité. Mais comment se construisent ces liens entre générations ? Quelle est leur signification dans le psychisme ? Comment les prendre en compte dans le traitement ? Autant de défis pour la clinique contemporaine auxquels s’attachent les auteurs de ce livre.
L’importance de la langue comme héritage, la transmission du traumatisme parental, le rôle de l’écriture pour surmonter le trauma, le silence pour faire face à la Shoah, les répercutions psychiques liées au génocide rwandais, celles issues du conflit israélo-palestinien… ces thèmes sont abordés dans cet ouvrage. Construite sur les ruines d’un immense traumatisme collectif, la société israélienne représente une opportunité unique d’observer les liens intergénérationnels. D’une génération à l’autre, cette société fait face à de lourdes charges psychiques perpétuellement transmises et rejouées. De nombreux cliniciens israéliens participent à cet ouvrage.
Secrets de famille, non-dits, roman familial, mémoires, ancrages, appartenances… tissent les fils de cet ouvrage puissant et novateur. « Transmettre sur la transmission » : tel est le sens de ce livre qui intéressera tout clinicien et qui invite chacun à repenser son sentiment d’existence et son identité.
Les mouvements migratoires, d’exil ou de mobilité des patients dans nos univers culturels et nos dispositifs thérapeutiques enjoignent aux thérapeutes un double mouvement qui pourrait être facilité par la neutralité de nos institutions.
Pour prêter empathiquement son flanc aux patients, le thérapeute doit opérer par des actes techniques et des mouvements exocentriques afin de découvrir l’universalité de l’autre et la lui offrir. C’est ainsi qu’il pourrait l’aider à reconquérir son identité, mise à mal par les siens en cas d’exil, en souffrance et en questionnement en cas de migration.
Que vient faire résonner, pour le soignant et pour l’équipe, le surgissement d’un événement traumatique sur leur lieu de travail ? Quand l’enveloppe psychique de l’un des membres se trouve effractée, l’homéostasie de l’équipe soignante peut, elle aussi, être mise à mal. C’est ce dont témoignent les différents cas cliniques présentés ici. Aux psychologues du personnel de venir soutenir la recherche de sens et de catharsis, dont les enjeux se situent tant aux niveaux personnel qu’institutionnel.
À l'initiative du Centre Primo Levi qui accueille et soigne les personnes victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France, cet ouvrage ouvre un espace de réflexion et d'échanges sur la clinique liée au traumatisme et à la violence extrême, où s'entremêlent les dimensions du singulier et du collectif.
Quelles peuvent être, après la violence extrême, les conditions d'ouverture d'un espace clinique pour un sujet ? L'accueil dans un lieu de soins peut favoriser l'émergence d'une subjectivation du trauma. La reconnaissance juridique et sociale de la violence rencontrée sera parfois décisive pour retrouver une inscription dans un avenir possible. Dans la cure, dans l'écriture ou dans une retraversée collective de la langue impliquée, comment peut s'opérer un revoilement de la béance traumatique ?
Les auteurs rendent compte de cette clinique difficile qui implique un retour aux apports successifs de la psychanalyse concernant le trauma : il s'agit de les retraverser, d'y trouver des outils d'élaboration, de prendre note aussi des questions laissées en suspens par Freud et ses successeurs, de rechercher comment s'articule le trauma défini par la psychanalyse avec les traumatismes liés aux violences extrêmes.
Ghislaine Capogna-Bardet est psychanalyste. Elle a rassemblé des textes de cliniciens du Centre Primo Levi et d'auteurs principalement psychanalystes mais aussi écrivains, accueillants, juristes, qui abordent la question du trauma dans la diversité de leur pratique et expérience.
Frappées par la violence de notre société violence des catastrophes naturelles ou accidentelles, violence des guerres, terrorisme, agressions physiques et psychiques, viols, maltraitance , les victimes traumatisées cherchent un soulagement à leur souffrance et un soutien compétent à leur vécu de détresse et d'abandon.
Traumatismes psychiques. Prise en charge psychologique des victimes permettra aux psychologues confrontés à ces patients de mieux comprendre cette pathologie du trauma et de connaître les techniques de soin et de suivi thérapeutique.
Cet ouvrage présente :
- les tableaux cliniques, immédiats, post-immédiats et chroniques déterminés par le trauma ;
- les approches thérapeutiques appropriées aux victimes ;
- des exemples concrets d'interventions, d'actions ou de soutien psychologique.
Dans ce livre, le lecteur trouvera des approches thérapeutiques originales et peu connues, comme l'intervention psychothérapeutique post-immédiate (IPPI), l'approche sérielle des victimes et l'accompagnement psychologique des familles endeuillées ; il sera également initié à des techniques thérapeutiques spécialisées, telles l EMDR, le débriefing des otages libérés, la technique des trois dessins et la mallette de jeu portable.
Cet ouvrage, résolument pratique, s'adresse à l'ensemble des psychologues confrontés aux traumatismes psychiques, ainsi qu'aux psychiatres et autres professionnels de santé mentale qui reçoivent de plus en plus de patients enfants et adultes traumatisés.
À travers son ouvrage Les Figures de l’Autre, Olivier Douville s’appuie sur l’anthropologie et sa propre pratique pour aborder « la clinique de l’exil ». Tout en rappelant l’importance du contexte historique et social, l’auteur évoque des pistes pour appréhender les notions de mal et d’altérité.
Le cas de Monsieur S. nous éclaire sur les mécanismes à l’œuvre au sein de la
construction psychique lors d’abus sexuels vécus pendant l’enfance et qui viennent
entraver le processus de maturation psychosexuelle infantile par identification à l’objet
abuseur. Un angle d’approche à considérer dans la prise en charge de ces sujets adultes
qui n’ont pu trouver d’autre résolution du traumatisme que le geste suicidaire.
Par ces temps où les concepts d'empathie et de compassion sont traités par de nombreux essayistes
(Jeremy Rifkin, Serge Tisseron, Jacques Hochmann, Paul Audi, Karen Armstrong, etc.), l'auteur s'emploie à mettre
en évidence l'usage qu'il en a fait au cours d'interventions de clinique de l'extrême, là où la logique de survie
prend le pas sur celle de la vie. La fatigue de compassion, c'est certainement la sienne dont il est question ici,
mais c'est aussi celles des nombreux intervenants auprès de personnes en détresse que l'auteur a lui-même soutenus
dans leurs missions d'assistance psychologique et de soins médicaux.
Comment secourir sans succomber aux détresses d'enfants abandonnés dans la rue, de parents ayant perdu leurs proches
dans une catastrophe de masse, de rescapés de catastrophe de masse, de malades du sida ? Soutenu par des travaux
de philosophes, de psychologues et de psychanalystes, l'auteur répond à un certain nombre de questions :
comment s'exprime l'accompagnement compassionnel quand la souffrance du stressé renvoie l'aidant à ses propres
souffrances ? Que devient la compassion comme outil de soins quand, en tant que citoyen et clinicien,
une catastrophe de masse est provoquée par nos habitudes d'irresponsabilité et de cupidité ?
Comment mettre en œuvre la compassion quand, à travers le sida, des situations cliniques interpellent
vivement l'humain dans ce qui le fonde, à savoir le sexe
Les jeunes mineurs étrangers justifient souvent leur demande d’exil par un passé de vécus traumatiques
auquel ils veulent échapper. Mais, pour justifier leur avenir dans le pays d’accueil, ils s’enferment dans une obligation
de réussite au service de laquelle la tentation de couper avec ce passé peut obérer l’aboutissement même de leur projet.
Comment peut-on alors les accompagner dans ce cheminement singulier ?