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Maïwenn et ses heurts, ou ce que souffrir veut dire
« Un jugement draconien », lit-on parfois ; Dracon fut le premier législateur dans l’Antiquité ; il eut pour idée de placarder les lois dans la rue pour que nul ne puisse les ignorer, faisant ainsi coup double sur le plan sémantique. Les lois qu’il promulguait furent connues pour être mortellement sévères.
De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?
Évoquant ses différentes prises de position, et notamment sa thèse sur les effets psychologiques et sociaux néfastes de l’économie néolibérale, Roland Gori souligne la contribution notable de la psychanalyse à l’humanisation de la société contemporaine. Sa posture pourrait être identifiée par l’aphorisme qu’il emprunte à Romain Rolland, « le pessimisme de l’intelligence allié à l’optimisme de la volonté ».
Psychanalyse et transmission du savoir
Le discours universitaire véhicule un savoir mesurable, dont la transmission peut se vérifier par une évaluation. Mais qu’en est-il en psychanalyse, discipline au savoir humaniste, dont l’éthique doit prendre en compte la spécificité de l’homme et dont l’instrument de mesure est ainsi imprécis ? Cet article propose de faire le point sur le discours de la psychanalyse qui transmet et transforme le savoir ainsi que sur les modalités multiples pour ce faire.
Alcoolo-dépendance et défaillances identitaires
Le principal facteur de l’alcoolo-dépendance semble être une blessure narcissique se rapportant à des lacunes dans le processus identificatoire. À partir de récits de vie, cet article fait apparaître les limites du corps et du psychisme comme principales causes du désordre pathologique et des troubles de la personnalité. L’alcool proposant un effet d’apaisement des souffrances, l’énergie psychique se tourne alors vers la dépendance pour maîtriser les angoisses de mort et ainsi tenter l’expérience de vie.
Adolescence et états de crise
Fréquemment nommés « crise d’ado », souvent stigmatisés par la société et ses institutions, les comportements adolescents ou pré-adolescents répondent en réalité de mécanismes singuliers qui en appellent à des significations et problématiques diverses. Évoquant ces « états de crise », deux vignettes cliniques illustrent ces « agirs » propres au passage de l’enfance pour le monde adulte.
L’éducation thérapeutique en psychiatrie
Agir dans l’intérêt seul du patient est un fondamental de tout soignant. Mais quand les politiques de santé publique investissent les manières de concevoir et d’exercer le soin en assurant la promotion de l’éducation thérapeutique du patient, qu’en est-il ? À travers la psychiatrie, discipline singulière où les souffrances et complexités des sujets en appellent à des soins spécifiques, l’auteur nous interpelle sur l’« effraction du politique dans la clinique » avec l’instauration de programmes d’éducation procéduriers et la possible mise sous-tutelle des soignants.
Un rôle possible pour le psychologue : l’analyse de pratique
L’association Savédiab (1) propose des groupes d’éducation thérapeutique pour les personnes diabétiques ; groupes aux thématiques variées : connaissance générale du diabète et des traitements, complications possibles, vécu de la maladie et troubles associés, etc. À travers une analyse clinique d’une séance de groupe menée par une diététicienne et une infirmière, une hypothèse du rôle possible du psychologue au sein de ce dispositif est avancée : l’accompagnement des professionnels dans leur démarche par l’analyse de pratique.
L’éducation thérapeutique du patient. À la recherche des portes d’entrée
Si l’éducation thérapeutique a pour ambition d’aider le patient à se soigner, son chemin pour y parvenir pourrait bien être parsemé de « murailles » à franchir. En effet, comment permettre au sujet de comprendre sa maladie, de se prendre en charge, d’améliorer sa qualité de vie, si des problèmes de compréhension existent entre soignant et soigné, si les émotions individuelles sont négligées ou encore les volontés forcées ? Il existerait des portes d’entrée possibles pour intervenir dans le respect de l’éthique et sans que le patient ne soit conduit à fuir devant l’autorité, l’interdit, l’incompréhension, la prescription « scientifique ».
L’éducation thérapeutique en question
L’obligation d’éducation thérapeutique suscite des questions relatives à sa gestion et à sa mise en place ; elle interroge autant la définition du soin que celle des pratiques de soin et la relation médecin-malade. La pratique de la diabétologie, en fournissant des exemples relatifs à la façon dont chaque patient investit sa maladie chronique, met à mal l’idée qu’il existerait un mode opératoire unique de prise en charge pour une pathologie donnée, et donc une éducation thérapeutique qui pourrait s’appliquer de façon mécanique.
Une offre de soins, une demande des usagers
L’éducation thérapeutique du patient est devenue une priorité de santé publique inscrite dans une augmentation croissante des pathologies chroniques. Cette mission hospitalière a été réitérée par de nombreux plans. Pour un directeur des soins, passer du concept à l’organisation de pratiques réglementaires variées qui répondent aux directives peut l’amener à réviser ses objectifs.