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Services sociaux : la possibilité du temps clinique
La création de nouvelles structures regroupant l’ensemble des services médico-sociaux engendre des profils de poste atypiques pour les psychologues territoriaux. Si habituellement le travail s’effectuait au sein d’une seule et même équipe, comme le service de Protection maternelle et infantile ou celui d’Aide sociale à l’enfance, désormais le psychologue intervient de manière transversale dans l’institution. La mise en place d’un nouveau dispositif clinique peut-elle permettre de se saisir de cette mutation comme l’occasion d’une avancée bénéfique ?
Les affects et la parole
Quand un psychologue participe auprès d’un dermatologue à la prise en charge de patients souffrant de lésions physiques, c’est bien en s’appuyant sur le lien étroit qui peut exister avec un état de mal-être sous-jacent. Par la relation transférentielle, le psychologue clinicien pourra accompagner le patient vers une libération par la mise en mot de la souffrance portée par son symptôme.
Protection de l’enfance : penser et parler la sexualité
Penser et parler la sexualité dans les établissements relevant de la protection de l’enfance est une question qui se pose avec acuité pour les éducateurs. Se retrouvant face à des enfants et adolescents témoignant d’une vie sexuelle fantasmatique, pulsionnelle, ils peuvent être convoqués dans celle-ci et devoir alors faire face à ces « risques du métier », contenir les tensions sociales de la mixité ou encore être garant du respect de l’intimité (1).
Lieux, territoire et parole. Intervenir à domicile
Le cadre d’un service médico-social dit « nomade » en Guyane française a permis l’élaboration d’un dispositif original d’accompagnement d’un adolescent fondé sur l’importance de la notion de territoire, du lien entre territoire psychique et espaces de vie. C’est en l’accompagnant physiquement dans ses différents lieux d’investissement, y compris le domicile, que l’accompagnement psychique a pu s’envisager et prendre corps.
L’aide psychologique aux victimes : une démarche complexe
Si une aide psychologique est proposée aux victimes de traumatisme, les étapes à franchir pour aller à l’encontre de l’« Autre » et parvenir à l’élaboration psychique de son vécu restent difficiles : seconde souffrance en se remémorant les faits, image bouleversée en se plaçant sous le regard de l’autre, difficulté de verbalisation lors de la rencontre. Saisir la complexité de la démarche des victimes s’avère indispensable pour réaliser une prise en charge optimale, urgente dans le besoin, mais résolument progressive dans le temps.
Les « jeux » dangereux : des pratiques singulières
La pratique de « jeux » d’agression et de « jeux » de mort se développe de plus en plus chez les enfants et adolescents. Pouvant entraîner de graves accidents, ces pratiques dangereuses s’avèrent d’une grande complexité dans leurs formes et processus, et dans la motivation de leurs « joueurs ». Mais quelles sont ces pratiques ? Comment les repérer et les prévenir ? Si les jeux ordinaires ne prennent pas de dimension mortifère, les pratiques dangereuses restent à percevoir comme symptôme témoignant d’une insécurité psychique et relationnelle.
Le modèle de clarification de Rainer Sachse
Faire émerger le vécu émotionnel du sujet, là où celui-ci a une préférence pour la rationalisation, voire la victimisation, est l’axe central de cette approche psychothérapeutique. Une forme de défi qui, pour être relevé, oblige le thérapeute à s’éloigner de la réserve habituelle propre notamment aux référentiels psychanalytiques, pour favoriser une rencontre spécifique avec le sujet. Pour Rainer Sachse, cette rencontre s’opère selon un modèle en sept étapes qui réfère par de nombreux aspects à la pyramide des besoins d’Abraham Maslow.
Origines, parenté et filiation : perspectives et risques
Si la question des origines occupe une place centrale dans la structuration de l’individuation et du sentiment d’appartenance, le « récit des origines » devient quant à lui de plus en plus difficile à retracer et transmettre. Le développement de techniques d’aide médicale à la procréation, la complexification des formes familiales ou encore la remise en cause de l’identité sexuelle nous renvoient à cette question fondamentale à l’œuvre et au cœur de ces nouveaux liens de parenté.
Législation et pratiques européennes
Depuis quelques décennies, en France et en Europe, le modèle familial traditionnel fondé sur un couple composé d’une femme et d’un homme unis par les liens du mariage, et ayant des enfants communs, n’est certes pas contesté, mais ne constitue plus dans les faits le seul mode d’organisation de la vie familiale. Dans un contexte de mutation des modèles, la place faite aux grands-parents, beaux-parents, aux concubins homosexuels est donc en train de se redéfinir. Mais quelle en est l’évolution législative ?
La filiation à l’épreuve des lois
Qu’est-ce qu’un parent aujourd’hui ? Si le cadre juridique permet aux adultes et enfants de se définir comme « père et mère de » et « fils et filles de », la qualité des liens ne peut se déduire de la simple filiation biologique ; la filiation psychique est à prendre en compte. Aussi, la clinique de la parentalité questionne la nature même de la filiation et place « l’intérêt de l’enfant » au centre des débats.