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Clinique du harcèlement scolaire : résonances familiales et sociétales
Lorsque des parents découvrent que leur enfant est victime de harcèlement scolaire, et que ce dernier consent à en faire le récit, quelles résonances cette situation traumatogène induit-elle dans le noyau familial ? Car, si cette expérience requiert un lien parent-enfant solide pour que le jeune soit reconnu dans son récit de sa souffrance, il en va de même concernant l’environnement scolaire dans lequel il évolue. Une analyse étayée par deux cas cliniques que l’auteure enrichit d’une réflexion sur la violence sociétale.
Les obstacles au traitement du harcèlement scolaire
Phénomène complexe requérant la prise en compte de tous ses acteurs, le harcèlement scolaire précipite bien des collégiens et des lycéens dans la détresse. Pour autant, les auteurs mettent en garde contre la tentation d’assigner les protagonistes à une identité particulière qui viendrait sous-tendre tel ou tel comportement. La prise en charge de cette violence nécessite l’intervention de professionnels formés, notamment à la méthode de la préoccupation présentée dans cet article.
Crises de confiance
On ne sait plus trop quoi penser. Faut-il un masque ? N’en faut-il pas ? Partout ou non ? Est-il protecteur ou n’est-ce qu’un alibi pour cacher d’autres mensonges ? Comment savoir avec certitude ? Qui croire et à qui se fier ?
Le soleil est Dieu, Turner au musée Jacquemart-André
« The Sun is God » sont les derniers mots de Turner avant de mourir. On est toujours un peu perplexe face à ces ultima verba des personnages célèbres. Plus de lumière !, aurait dit Goethe (Mehr licht ! pour être plus précis). J’ai un faible particulier pour les mots de Mark Twain : « Give me my glasses. » Parfois, ils tombent si juste, ferment le cercle de manière si précise, qu’ils semblent indiquer que la légende a pris place sur la vie, le mythe a rendu opaque l’histoire. Et nous savons que la complétude, la figure parfaite nous fait tendre l’oreille, comme lorsqu’une interprétation est trop juste, c’est mieux si elle tombe à côté parfois…
Ce que Woody a dit
Peut-on envisager que les cinéastes sont des écrivains de l’image ? Si on abonde dans ce sens, repensons un instant à la proposition décalée de Jean-Luc Godard 1 lorsqu’il énonce : « Les films ne montrent rien, ils cachent peut-être même quelque chose. Les films font écran. Et aujourd’hui, on le sait, les écrans sont plats. Alors tous les films tombent à plat. » Woody Allen aurait-il écrit une biographie « manifeste » à plat pour mieux cacher ce qu’il ne dira jamais ? Sa biographie nous rappelle qu’on ne change jamais vraiment, que les débuts restent chevillés au corps comme une seconde origine, une sorte d’adolescence interminable non recouverte par une seconde vague de refoulement, maintenant à ciel ouvert la vivacité pulsionnelle transformée en pensées ; pour Allen, un nom d’emprunt, c’est l’humour, devenu une mitrailleuse à écrire des gags et autres bons mots. Sa biographie, Soit dit en passant 2, dans son ton, maintient une permanence de l’humour, comme un tic maniaque favorable dont il serait impossible de se dégager.
La fonction psychique des stars et autres êtres à part
De quels mécanismes psychiques procède cette irrépressible inclination à s’abreuver des moindres faits, gestes, excentricités, méfaits, de ces personnes qui, portées au pinacle, hors du commun, sont élevées au rang de stars ? Il nous est donné à découvrir comment cette population traduirait le reflet de notre propre comportement avec nos parents. Une mise en parallèle avec le complexe d’Œdipe dont l’auteur nous expose les éléments fondateurs.
Petite chronique de la psychiatrie au temps de la Covid-19
« Pandémie », « guerre contre le virus », « état d’urgence sanitaire »… Ce que nous vivons depuis le mois de mars est unique. La présence du virus, le vocabulaire utilisé et les mesures prises par les autorités ont créé un climat de crainte, de peur, voire d’angoisse. Un contexte qui aurait pu induire un afflux dans les services d’hospitalisation psychiatriques. Pourtant, l’auteur de cette chronique assure le contraire. En s’appuyant sur des articles de presse et sur des témoignages de collègues, il montre même comment soignants et soignés ont pu former une communauté de destin, unie face à un danger extérieur. Une expérience qui n’est pas sans rappeler celle menée par François Tosquelles durant la Seconde Guerre mondiale, à l’origine de la psychothérapie institutionnelle.
Réflexion sur la pratique du bilan psychologique
Dans un contexte sociétal où le « psy » s’invite dans tous les domaines et tous les contextes socio-économiques ou culturels, les auteurs de cet article ont décidé de se focaliser sur l’une des spécificités de ce métier : le bilan psychologique. Leur but : montrer le fossé qui peut exister entre la théorie et la pratique, tout en dénonçant les dangers qu’une mauvaise connaissance du bilan psychologique peut avoir sur le principal intéressé, à savoir le patient. Un texte qui propose des questionnements, des réflexions personnelles, et quelques débuts de réponses.
Le suivi des victimes d’AVC en Guadeloupe
Comment le lieu où l’on travaille, et plus globalement la région, peut influencer nos pratiques professionnelles ? Et comment soigner un trouble post-traumatique, dû à un accident vasculaire cérébral (AVC) ? Dans cet article, l’auteure fait part de son expérience de psychologue au sein d’un hôpital guadeloupéen où elle a suivi différents patients concernés. À travers l’étude de trois vignettes cliniques, Stéphanie Olivier expose ici le réel trauma physique de l’avc, ainsi que l’incidence socio-culturelle du contexte antillais.
Psychologue de PMI, un acteur essentiel du repérage des troubles du spectre autistique
L’auteure, psychologue clinicienne au sein d’une équipe de pmi, œuvrant pour le repérage précoce des troubles du spectre autistique, met en lumière les outils mis en place, l’observation pluridisciplinaire requise parfois, ainsi qu’une posture éthique de rigueur pour mener à bien cette mission. Si d’aucuns reconnaissent sans mal le bien-fondé de ces interventions, elle déplore pourtant qu’un travail de suivi ne soit pas formalisé. Le cas clinique de Marcy vient illustrer ses propos.