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Un toit pour exister : de la caravane à la maison, désirs et déboires des Gens du voyage
Si avoir un toit renvoie à l’idée matérielle de jouir d’un abri, c’est dans son acception de contenant psychique qu’une analyse des spécificités de la vie en caravane chez les gens du voyage nous est proposée. Outre l’itinérance qu’induit le style de vie nomade, l’habitat caravane est l’expression d’une culture quasi ancestrale d’éducation, de maintien du lien transgénérationnel. Aussi, lorsqu’il s’agit d’abandonner ce lieu de vie pour un logement fixe et en dur, quels bouleversements cela implique-t-il ?
Vers, dans et par le logement : de l’imaginé au réel, respect des choix et obligations
Pour le non-errant, vivre dans la rue est une notion abstraite rendant difficilement saisissable ce qu’implique d’être sans domicile. Les observations proposées ici, issues d’un travail socio-éducatif auprès de personnes en rupture d’habitat, fournissent des éléments éclairants sur le devenir du lien social, et du sentiment d’isolement paradoxalement ressenti lors de l’accès au logement. Est soulignée aussi l’importance d’un accompagnement qui se fonde sur la relation et sur le temps, nécessaires à une appropriation subjective du passage de la rue vers un logement plus pérenne.
Clinique psychosociale et fonctions de l’habitat
Fournir un logement à une personne qui en est dépourvue n’est pas un acte anodin, selon l’auteure. À partir d’une expérimentation visant à faciliter l’accès au logement à des ménages en situation de précarité, une lecture des différents processus psychiques à l’œuvre chez ces sujets nous est ici proposée. Tout en s’appuyant sur les concepts d’auto-exclusion – se fondant sur le paradoxe de « s’empêcher de vivre pour vivre » – et de désubjectivation, elle partage quelques clés de compréhension des liens entre psyché et habitat. Une analyse qui rend compte des différentes fonctions de l’habitat, et de ce qu’elles induisent chez les sans-abri.
Cyberpsychologie et cyberpsychanalyse : quel avenir pour l’homme connecté ?
Si tout un chacun peut noter l’évolution exponentielle des nouvelles technologies que régit l’intelligence artificielle, quelle appréhension avons-nous des relations que l’homme, en tant qu’être humain, mais aussi en qualité de sujet, entretient avec ses objets technologiques ? Les avancées novatrices ouvertes par la cyberpsychologie et la cyberpsychanalyse sont ici détaillées par Serge Tisseron et Frédéric Tordo, à travers les questions relatives au dossier Cyberpsychologie et Cyberpsychanalyse paru dans Psychologie clinique, sous leur direction *.
M. Jordan, la solitude du firmament
Il y eut au moins deux M. J. célèbres au XXe siècle ; Michael Jackson et Michael Jordan.
Les héros en blouse blanche
La pandémie à laquelle nous sommes confrontés place les soignants en première ligne du fait que le sort des malades est entre leurs mains. Promus au rang de super héros par l’opinion publique, certains sont peu enclins à endosser cette représentation, alors que d’autres sont susceptibles de s’identifier à cette effigie. En tout état de cause, être soignant et super-héros ne font pas forcément bon ménage et questionne chaque sujet sur son rapport aux limites, à l’impossible, donc au réel.
Création et répétition au crépuscule
Si le terme art-thérapie n’a pas vraiment de sens pour les résidents d’un EHPAD, la présentation d’un cadre contenant, calme, sécurisant, invitant des personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives, permet que se déploient leurs créativités artistiques. L’observation et l’analyse de leurs productions nous interrogent sur le phénomène de répétition et sa signification. Pourtant, la répétition introduite par l’œuvre d’art et le style qui s’en dégage permettent à la relation avec le patient de se transformer en acte thérapeutique.
Perte de la vue : de la révolte et du désespoir… à une nouvelle indépendance ?
À partir d’un travail clinique réalisé dans un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés déficients visuels (SAMSAH DV), les auteurs de ce texte exposent les difficultés psychologiques de ces personnes, distinguant cécité de naissance, cécité brutale, et perte très progressive de la vue. Dans ces deux dernières situations, après une longue période d’atteinte narcissique profonde, l’élaboration de compensations et la restauration de l’image de soi ne sont pas rares. À condition que le soutien d’autrui soit suffisant et de longue durée, notamment au cours d’un accompagnement global pluridisciplinaire.
Un psychologue en service de réanimation, pour quoi faire ?
La réanimation est un environnement hypermédicalisé, où la prise en charge vitale est permanente. Les patients peuvent être dans le coma et-ou intubés, situations rendant l’expression verbale impossible. Les soins – plus ou moins invasifs – sont nombreux, et la durée d’hospitalisation est très variable. Dans ce contexte se pose la question de la pertinence de la présence d’un psychologue. À travers des vignettes cliniques, l’auteure tente d’y répondre, en s’interrogeant avant tout sur le rôle du psychologue auprès des patients, des familles, mais aussi de l’équipe.
Accompagner les chômeurs de très longue durée : encadrement et bienveillance
Comment intervenir auprès de personnes demandeuses d’emploi de longue durée, dans le cadre d’un dispositif de très courte durée ? L’auteur de l’article nous apprend qu’il est nécessaire de penser une approche particulière et adaptée. À travers l’étude de deux vignettes cliniques, il rend compte de l’important travail de cadrage qui doit être mis en place, afin d’instaurer un climat de bienveillance, tout en fixant des objectifs temporels. Et à la clé, la restauration ultime de la confiance en soi, trop souvent mise à mal.