Dossier : journal des psychologues n°354
Auteur(s) : Bon Norbert
Présentation
À l’heure où diverses méthodes, reposant en réalité sur la suggestion, s’autorisent du scientisme ambiant pour se prévaloir d’une scientificité prouvée, et parfois approuvée par les instances administratives, il paraît utile de revisiter les rapports de la psychanalyse avec la science. Tant Freud que Lacan n’ont pas manqué de s’éclairer des savoirs de ce que ce dernier appelait « les sciences affines » : linguistique, anthropologie, mathématiques, topologie, neurologie... Toutes disciplines susceptibles d’ouvrir le « comprendre-pas-trop-vite » du psychanalyste, tandis que l’ouvrir à bon escient dans la cure relève évidemment d’un art, un « art du bien dire » qui suppose d’être « poète assez ».