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John, Mère Diop, Ibra et Gora sont ce que l’on appelle des « accompagnants de malades », une pratique répandue au Sénégal et qui tend de plus en plus à se professionnaliser. Mais qui sont ces personnes ? Quel rôle peuvent‑elles occuper auprès de patients hospitalisés et de leur famille ? À mi‑chemin entre le respect des traditions d’accompagnement familial et une tentative de professionnalisation de la fonction, ce dispositif contient des failles dès lors qu’il s’applique au secteur de la psychiatrie. Une plongée au centre hospitalier universitaire de Fann au Sénégal.
La psychologie aujourd’hui, comme les autres disciplines, ne peut être considérée uniquement dans sa dimension française, et encore moins métropolitaine. L’habitude est prise d’un protectionnisme franco-français argumenté sur la défense de notre clinique, le plus souvent d’orientation psychodynamique, et inscrite dans l’indépendance du psychologue et son autonomie totale dans ses choix théoriques ; nous sommes majoritairement vigilants et frileux vis-à-vis de ce qui nous vient de l’étranger. Il est vrai que l’hégémonie des États-Unis s’applique aussi à la psychologie, et que nous savons, par ailleurs, que leurs modèles ne peuvent s’appliquer tout à fait aux nôtres, ne serait-ce que pour des raisons socio-économiques.
Avec les contributions de :
J. Durand, T. Trémine, P. Guillaumot, D. Salas, C. Rumen et P. Valente, C. Melman, M. Dubec et D. Zagury, J.-M. Forget, Me Dreyfus-Schmidt, H. Bentata, A. Durand, G. Pariente, E. Rafowitz, M. Czermak, R. Tevissen, C. Poulmarc’h, J.-L. Cacciali.
Avec les contributions de :
J.-C. Coste, C. Dauriac-Mattiuzo, B. Ranchin, B. Goux, M. Becherif, B. Ponet, M. Bongrain, M. Ruel, J.-P. Riche, J.-P. Nizet, P. Lungeri, M. Estory, A.-N. Henri, P. Labbé, F. Cabanel, C. Gilbert, P. Paignac, P. Gérard, A.-M. Fichot, M. Dutech, V. Lutgen, N. Marty, M. de Saint-Sernin et J.-M. Antoine.
Je suis fier de ma fonction, trônant sur mon kilim, témoin insoupçonné de la rencontre qui s'opère, de l'alchimie qui se joue et se déjoue, à chaque instant, entre mon psychiatre et tous ses patients qui viennent déverser leur flot de paroles. Je suis le témoin des histoires qui se succèdent, d'heure en heure, dramatiques, banales, uniques. Témoin des colères qui s'expriment enfin, des pleurs qui se font jour, des émotions qui submergent, des angoisses qui se réveillent, des silences qui refusent de dire leur sens. Témoin des joies de la révélation, des plaisirs de l'association, des découragements face à l'énormité de la tâche, des abandons liés à la lenteur du travail. Témoin de l'aventure qui se déroule là, dans ce va-et-vient du passé au présent, du conscient à l'inconscient. J'observe l'un, j'observe l'autre. J'écoute l'avalanche des mots de l'un et l'offre parcimonieuse de l'autre. Pour rien au monde je ne laisserais ma place, je ne mettrais un terme à cette expérience, je ne quitterais ce voyage. Ce récit romanesque a pour narrateur le fauteuil d'un psychiatre, livrant des indiscrétions que chacun a, un jour, voulu connaître : être la petite souris du cabinet d'un psychiatre pour observer ce qui se passe... avec les autres! Il reprend cette grande figure de la littérature qu'est la narration de l'intimité par un objet, celle des Bijoux indiscrets ou des Mémoires d'un sofa.
Peut-on encore parler de schizophrénie alors qu'historiquement et cliniquement rien ne justifie cette notion ?
Ce livre engagé avance une thèse : celle de l'histoire du « scandale scientifique » qu'est la schizophrénie. L'auteur retrace une histoire nourrie par les préjugés et les points aveugles qui traversent deux siècles de recherches en Europe et aux USA. Deux siècles pour tenter de définir de façon peu rigoureuse et peu critiquée cette catégorie aussi vaste qu'informe. Deux siècles où la psychiatrie biologique ne voile pas complètement son échec.
On y rencontre une pluralité de lectures d'Hamlet, sans oublier Freud, ou encore la question de la possession démoniaque. L'auteur illustre la pauvreté du DSM où le diagnostic standard chiffré évite le danger de la réflexion. Largement documenté, cet ouvrage propose une théorie rigoureuse des psychoses basée sur la clinique. Un livre destiné aux cliniciens, aux historiens et à ceux qui sont concernés par la souffrance psychique.
Dans un rapport, encore inédit, qu’il a intitulé Les Praticiens de la mort lente,
Serge G. Raymond décrypte l’épuisement des professionnels qui soignent la psyché
face à la toute-puissance de la logique biomédicale, à laquelle le monde de la justice
accorde davantage de crédit. De quoi questionner le cadre d’exercice, et donc le statut,
dans lequel les psychologues évoluent.
Certains syndromes sont difficiles à détecter comme les pathomimies ou troubles factices.
Ils soulèvent du fait même de leur définition des problématiques de diagnostic, mais
aussi de prise en charge. D'apparence multiple, ce type de pathologie impose un travail
pluridisciplinaire étroit. En atteste l'étude menée à l'hôpital Razi, en Tunisie.
Ce samedi 22 novembre 2014, l’amphithéâtre
de l’espace
conférences des
Diaconesses, débordant
d’affluence, fut le lieu d’un
copieux défilé de prises
de parole de psychiatres
français qui avaient
également invité Allen
Frances (États-Unis) et Pat
Bracken (Royaume-Uni) à exprimer les raisons qu’il y a
à s’insurger contre la pensée unique DSM.
Le terme "consentement", concernant les soins psychiatriques, repose sur trois notions : la législation, l'éthique et la philosophie. Le respect de la personne, de sa dignité et de son autonomie sont au cœur des soins et de la relation thérapeutique, et la très grande majorité des soins psychiatriques sont librement consentis. Cependant, la nature même de certains troubles psychiques peut altérer la capacité à consentir, et dans ce cas, le cadre légal de la contrainte permet d'assurer des soins "sans consentement". Quels sont le cheminement historique, le cadre juridique et l'évolution des soins contraints, de la loi de 1838 à celle de 1990 jusqu'à la réforme de 2011, complétée en 2013 ? Quelles sont les modalités de soins en fonction de la vulnérabilité des personnes ? Quel est le panorama des soins sous contrainte chez nos voisins européens ? Psychiatres, juristes et sociologues répondront à ces questions, en se fondant sur leur expérience et leur réflexion cliniques.