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Le rapport d’information fait au nom de la commission des Affaires sociales, relatif à la prise en charge psychiatrique des personnes atteintes de troubles mentaux, a été présenté au Sénat, le 19 décembre dernier (1), par Alain Milon (2). Il s’agit d’une première étape dans la préparation des lois de santé publique et d’organisation des soins. Le but en est également de renforcer « la diffusion des meilleures pratiques (3) » et, plus particulièrement, la prise en charge psychiatrique, dans un premier temps, des personnes atteintes de troubles mentaux, puis de celles souffrant de troubles du comportement, du développement…
Face à la guerre mondiale désastreuse pour les peuples européens, pessimiste sur l’avenir de la civilisation, inquiet pour l’avenir de la psychanalyse, Freud s’appuie sur des observations menées sur les névroses de guerre pour relancer et réorienter ses élaborations théoriques, refonder l’appréhension de l’inconscient et construire ce que l’on a appelé la « deuxième topique ». On comprend bien ici la manière dont s’effectue, au sein de la conceptualisation psychanalytique, l’ouverture de nouvelles voies.
La pratique clinique avec les sujets sdf confronte à un phénomène tout à fait particulier : l’incurie. S’enveloppant dans des odeurs, dans des substances corporelles, c’est un « manteau cloacal » qui recouvre alors leur corps et impacte leurs relations. Une confrontation de données psychiatriques, psychodynamiques et anthropologiques, permet ici de mieux comprendre les fondements et rôles de cette « seconde peau ».
Cette fin d’année s’est teintée de noir. Un certain nombre de personnalités illustres du monde de la psychologie et de la psychiatrie nous ont en effet quittés ces derniers mois.
Choix des termes, temps de l’annonce, représentations de chacun, l’énoncé d’un diagnostic n’est pas sans conséquences dans la prise en charge d’un patient. Mais quelles sont-elles ? Quels impacts ont les mots ? Au-delà du diagnostic lui-même, c’est son usage qui est ici questionné et pensé, car « un énoncé diagnostique ne répond pas d’une vérité, mais d’une construction induite par un modèle de référence».
À Bilbao, l’équipe du professeur Guimón applique depuis plusieurs années un programme de suivi thérapeutique dans des unités de jour. Cette approche, qui se veut « intégrative » et dont l’éventail thérapeutique inclut des thérapies dynamiques groupales et corporelles, permet de réfléchir au cadre théorique comme aux pratiques qui s’en inspirent ; les évaluations conduites semblent probantes.
Si l’aliénation au délire d’un autre est possible – un individu actif transmet un délire « construit et plausible » à un individu « sain d’esprit », passif, qui va adapter ce délire à la réalité –, la mise en commun du délire l’est d’autant. Chacun est contaminé par le délire de l’autre et l’intègre au sien : on parle de « délire à deux ». Mais quels sont les mécanismes de cette psychopathologie et comment fonctionnent les sujets impliqués ? Illustration à partir de l’hypothèse d’un délire à deux à l’œuvre au sein du couple Fourniret.
Les réactions des patients face à leur hospitalisation, notamment en services pédiatrique et psychiatrique, suscitent des interrogations quant au rapport des sujets au soin. Vécue de manière douloureuse et pouvant remettre en cause le fait même de vivre, l’hospitalisation renvoie aux angoisses de séparation et, de fait, relève d’un travail de deuil. Quels sont les étapes, les « temps » repérés ? Comment oeuvrent les équipes dans l’accompagnement des sujets, de leur admission à la sortie ?
La rencontre de l’autre dans un contexte de double étrangeté, celle de la maladie mentale et la celle de la différence culturelle, interpelle chacun au plus profond de son humanité. Rester professionnel dans ces conditions implique le besoin d’un « nous » et d’un cadre, pour éviter la confusion des langues, du même et de l’autre par l’effondrement des frontières géographiques. Voici un témoignage singulier des limites de l’altérité et de la nécessaire analyse du contre-transfert culturel pour pallier l’arbitraire des frontières psychiques.
Agir dans l’intérêt seul du patient est un fondamental de tout soignant. Mais quand les politiques de santé publique investissent les manières de concevoir et d’exercer le soin en assurant la promotion de l’éducation thérapeutique du patient, qu’en est-il ? À travers la psychiatrie, discipline singulière où les souffrances et complexités des sujets en appellent à des soins spécifiques, l’auteur nous interpelle sur l’« effraction du politique dans la clinique » avec l’instauration de programmes d’éducation procéduriers et la possible mise sous-tutelle
des soignants.