En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Depuis quelques années, les évolutions dans les domaines de la psychiatrie et du médico-social ont permis à des psychologues de se retrouver en situation de responsabilité dans certains de ces services. Qui sont ces psychologues coordinateurs et quelle politique de soin peuvent-ils mener au sein de cette « clinique de réseau » ?
Au cours de l'histoire, on a toujours dénié aux fous la qualité d'êtres humains. On les a brûlés au Moyen Age, parqués dans l'hôpital général de Louis XIV, enfermés dans l'asile, on les a laissés mourir de faim durant l'Occupation, exterminés sous le régime nazi. Pourtant, la folie appartient à l'humanité : elle concerne l'existence même, et pas seulement des symptômes ou ce qui pourrait être leur fondement biologique. Oublier cela, c'est la condamner au rejet, à l'exclusion, à l'enfermement. C'est se condamner à ne jamais la comprendre - et à ne jamais entendre ce qu'elle dit de notre monde. Patrick Coupechoux montre que cela n'a rien d'une fatalité. La psychiatrie désaliéniste, née au cœur de la Résistance française, en fait la démonstration : le fou peut vivre parmi nous, comme les autres citoyens, à condition qu'on le considère et qu'on le traite comme une personne. A condition que l'on défende cette idée simple : le soin, c'est la relation avec lui et seulement cela, loin des traitements médicamenteux. Ce passionnant ouvrage explore les sources théoriques et cliniques, politiques et poétiques de la psychiatrie désaliéniste. Il montre comment le paradigme actuel de la santé mentale délaisse l'humanité de la folie au profit d'une conception scientiste et gestionnaire de l'individu. Une étude ambitieuse et approfondie en même temps qu'un magnifique éloge du désaliénisme.
Se fondant sur l'idée simple que les relations peuvent soigner, la psychothérapie institutionnelle a changé le visage de l'institution de soin : elle en a fait une collectivité où chacun participe et s'engage, où soignants et soignés coopèrent, où il n'y a pas de murs, mais des réunions pour parler des problèmes. Ainsi, depuis les années 1950, la clinique de La Borde accueille des personnes psychotiques dans une communauté de vie qui préserve la singularité de chacun. Plaçant au centre de sa pratique le collectif, la liberté de circulation et la responsabilisation des malades, elle a fait des relations et des activités au sein de l'institution ses premiers alliés dans la proposition thérapeutique.
Le collectif à La Borde se connaît dans ses effets. Il n'est pas une chose ni même un organigramme spécifique, mais il a des conséquences observables au plan intersubjectif (celui des relations entre individus qui construisent les sujets) et politique. Le collectif est à La Borde le moteur d'une forme sociale originale que l'auteure analyse. À l'aide d'outils issus de la philosophie et des sciences sociales, elle entreprend d'en saisir la spécificité, de l'analyser, de le comprendre, dans l'objectif de nourrir d'autres pratiques dans d'autres lieux.
La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus constitue, à l'instar des religions et des idéologies, un opium qui les prive de leur liberté. En les berçant avec la vieille chanson de l'abondance et du bien-être, en les insérant toujours plus dans des réseaux de surveillance et de contrôle au motif de les protéger des risques et des dangers, le pouvoir libéral contraint les citoyens à abandonner leurs libertés publiques au profit de l'automatisme des procédures.
Les nouvelles technologies installent et légitiment un système politique et culturel qui menace la démocratie et favorise l'impérialisme du marché. L'auteur montre comment jour après jour la quantité décide de la qualité. Au nom du bonheur et de la sécurité auxquels les individus aspirent, le pouvoir prescrit un mode d'emploi du vivant qui substitue à la culpabilité fondatrice du lien social, la dépendance à la rationalité des instruments numériques et des procédures normatives.
L'ouvrage soutient que la technique disculpe, qu'elle ne requiert que son exécution, sans états d'âme. Quand la culpabilité passe à la trappe, c'est l'Autre qui disparaît et, avec lui, notre liberté de désirer. En politique comme en psychanalyse un sujet ne saurait exister sans parole, sans autrui. Les changements qui se sont accomplis en psychiatrie depuis une trentaine d'années constituent un bon exemple de la crise des valeurs qui menace l'humanité dans l'homme : les modes d'emplois et les grilles d'évaluation statistiques ont remplacé le dialogue clinique et les récits de vie.
Depuis toujours, psychiatrie et droit, comme santé et justice sont à la recherche d'un difficile équilibre pour mieux soigner et protéger toute personne souffrant de troubles mentaux. Aussi, avec la naissance de la clinique dans le sillage du Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale de Pinel, les aliénistes ont accordé une place centrale à la clinique médicolégale pour reconnaître le malade au-delà du trouble du comportement, et lui apporter les soins indispensables.
Cet ouvrage offre une place particulière à la protection de la personne malade et aux soins sans consentement prévus par la loi du 5 juillet 2011 et réformée en 2013. Dans une première partie de psychiatrie légale, après avoir traité de l'organisation des soins en psychiatrie et de la législation hospitalière, il aborde la responsabilité médicale, le droit des patients, la rédaction des certificats et les différentes formes d'expertise en psychiatrie au niveau pratique.
En outre, depuis les années 1980, la pratique des équipes de psychiatrie s'intéresse particulièrement à la clinique du passage à l'acte et à la victimologie. Ainsi, la seconde partie, consacrée à la criminologie clinique, s'applique à définir les notions essentielles du droit pénal, puis les aspects cliniques : agression, dangerosité, violences, homicides, victimologie.
Destiné aux psychiatres et aux psychologues, cet ouvrage ne se cantonne pas aux cliniciens ou aux experts et peut être utile à tous les professionnels confrontés à la maltraitance, aux violences conjugales et familiales ou encore aux agressions sexuelles.
L’homme ne serait-il plus qu’un individu dont les troubles émotionnels sont
répertoriés, classifiés, évalués… nivelés à des fins marketing ? Que reste-t-il du sujet
imparfait, imprévisible, singularisé par la parole qui échappe et le fait humain ?
Qu’est-ce que la remédiation cognitive ? Est-elle efficace pour tout type de patient ?
Quelles sont les techniques et les méthodes utilisées dans ce domaine ?
Comment se situe-t-elle dans le dispositif de soins en psychiatrie ?
À travers quelques vignettes cliniques, les auteurs nous font la démonstration de cette modalité thérapeutique expérimentée ici dans le cadre de la schizophrénie.