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Dans une démarche qu’il voulait scientifique, Sigmund Freud a élaboré un modèle mécaniste et déterministe de l’appareil psychique, caractérisé par la circulation d’énergie dans un réseau évolutif de représentations, qui lui a permis d’aborder de façon originale les questions de la connaissance et de la pensée. Après Freud, quel bénéfice les sciences cognitives pourraient-elles tirer de la prise en compte de déterminants tels que le corps, l’inconscient et le désir ? À les négliger, la modélisation des fonctions cognitives prendrait un risque méthodologique important. L’auteur appelle donc à une multidisciplinarité ciblée.
Les enfants entrant au collège sans maîtriser la lecture dépassent les 20 %. Pourtant, la dyslexie est de plus en plus appréhendée comme une altération d’ordre génétique, alors que le trouble dont il est question porte avant tout sur un apprentissage culturel. Les profils des enfants dyslexiques sont extrêmement variés et révèlent l’impact de l’environnement, ce qui montre que le phénomène de la dyslexie est très complexe, et contredit la théorie selon laquelle il s’agit d’un désordre unitaire.
L’interaction entre les facteurs sociaux et les facteurs génétiques est dans bien des cas démontrée. Des études sont d’ailleurs menées pour savoir si la réponse d’un individu à un facteur social donné est liée ou non à son génotype. La question se pose quant au rôle que pourrait tenir la psychanalyse dans la pleine compréhension de l’être humain si elle consentait à intégrer le mode usuel de l’évaluation scientifique suivi par les neurosciences.
Depuis l’émergence de la psychopathologie cognitive et de la neuropsychologie, disciplines particulièrement repérables en raison de leur visibilité « décomplexée » dans le champ de la clinique, notamment celle de l’enfant, les confrontations se multiplient dans le microcosme « psy ». Vouloir identifier directement la cause de la désorganisation ou de la dysfonction psychologique, comme le prétend la plupart des interlocuteurs, c’est déjà indiquer la conduite thérapeutique à tenir.