En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
L’art-thérapie permet à un patient en souffrance de s’exprimer par la création et au thérapeute d’être témoin des perceptions du monde de ce patient. C’est à travers ses expériences en atelier à la Clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) de l’hôpital Sainte-Anne que l’auteur éclaire les mécanismes de ce dispositif d’accompagnement par la médiation artistique qui, pour prendre tout son sens, implique – entre autres – un partenariat étroit entre professionnels sociaux et du soin ou encore une ouverture au monde de l’art contemporain.
À l’adolescence, quand les objets d’étayage parentaux, notamment, sont défaillants, l’investissement de soi devient difficile à réaliser ; des « trous » dans la représentance psychique du sujet se forment, laissant place à des débordements pulsionnels et émotionnels. Le corps devient alors le lieu par lequel certains tentent de résoudre leurs conflits allant parfois jusqu’à une mise en acte suicidaire. Cet article, issu de l’ouvrage L’Adolescence et la mort, publié sous la direction d’Yves Morhain chez In press (voir p. 75), observe l’aide que peut apporter une psychothérapie à médiation dans l’élaboration de cette violence.
Dans le champ psychosocial, le terme d’« usager », d’apparition récente, a tendance a remplacer celui de « patient ». Malgré les réserves quant à l’emploi de ce signifiant, celui-ci mobilise potentiellement des enjeux inconscients et laisse davantage de place au sujet dans le déploiement des soins afin qu’il devienne acteur de son traitement. Il reste au praticien de questionner sa fonction et son expertise au sein du dispositif clinique afin de rendre opérante l’utilisation de ce concept.
Respecter les traditions culturelles de chacun est essentiel, mais quand les usages induisent des troubles graves, intervenir l’est d’autant. Par sa mission humanitaire menée au Tchad, l’auteur témoigne des problèmes de malnutrition aiguë d’enfants et des coutumes liées à ces souffrances. Assurer la mise en place d’un programme de traitement et de prévention passe par la découverte des croyances et logiques de l’« autre », pour permettre une reconnaissance mutuelle et ainsi agir « ensemble ».
Les auteurs d’agressions sexuelles peuvent accéder à un suivi individuel efficace dès lors qu’ils sont reconnus comme sujets singuliers, qu’ils sont demandeurs de la prise en charge et qu’ils s’inscrivent dans la relation avec le soignant. Mais comment maintenir cet espace thérapeutique optimal quand la justice interfère dans la démarche de soin en la rendant obligatoire par des lois, en dictant ou conditionnant certains traitements et en courant le risque de catégoriser les agresseurs ?
Le Syndrome d’aliénation parentale permet de caractériser des phénomènes survenus lors de rupture, clivant les familles entre le « Parent gardien » et le « Parent refusé ». Mais n’y a-t-il pas un sérieux danger de cataloguer bon nombre de situations sous ce syndrome alors qu’en réalité les cas sont plus complexes et auraient des causalités multifactorielles ? Jean-Yves Hayez s’interroge ; et nous rappelle que, pour appréhender, comprendre et prendre en charge famille et enfant, l’investissement intensif de services judiciaires et sociaux est primordial.
Faire émerger le vécu émotionnel du sujet, là où celui-ci a une préférence pour la rationalisation, voire la victimisation, est l’axe central de cette approche psychothérapeutique. Une forme de défi qui, pour être relevé, oblige le thérapeute à s’éloigner de la réserve habituelle propre notamment aux référentiels psychanalytiques, pour favoriser une rencontre spécifique avec le sujet. Pour Rainer Sachse, cette rencontre s’opère selon un modèle en sept étapes qui réfère par de nombreux aspects à la pyramide des besoins d’Abraham Maslow.
Le concept de complexe fraternel, défini par René Kaës, est l’un des organisateurs de l’entité psychique du couple, qui vient éclairer certaines des modalités de son fonctionnement, du niveau le plus archaïque au niveau œdipien. Les vignettes cliniques présentées illustrent les différentes figures de ce complexe témoignant de la possibilité de la mise au travail de ce concept dans le processus thérapeutique avec les couples.
Le délire de l’enfant psychotique porte sa façon d’appréhender le monde, ses rapports aux autres et ses angoisses. Comment, dans le cadre institutionnel de l’hôpital, inscrire ces enfants dans le lien social, la loi, la norme, tout en respectant leur fonctionnement psychique ? Le cas d’Albert montre combien les soignants sont continuellement partagés, avec cette population, entre le respect des normes sociales et des contraintes institutionnelles, et la singularité des sujets et de leur problématique.
Au sein d’un institut psychothérapique, des entretiens s’engagent entre Paul et sa psychothérapeute. Il présente des symptômes d’ordre psychotique, notamment dans son rapport au corporel. Malgré ses difficultés au niveau de la pensée, Paul tente de construire son roman familial. La mise en mots, la possibilité d’élaborer des représentations et, enfin, de réaménager fantasmatiquement ses liens parentaux permet à ce patient de mettre progressivement du sens là où seule l’angoisse envahissait son espace mental.