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L’idée de proposer un dossier sur le haut potentiel intellectuel (HPI) nous est venue à la suite du constat de l’augmentation exponentielle des demandes de consultation ayant pour motif une évaluation du fonctionnement intellectuel, tout spécialement dans l’objectif de déterminer un « haut potentiel intellectuel » de l’enfant.
Le WISC-V est un outil dont l’interprétation demeure riche et complexe. Jacques Grégoire revient ici sur les modèles théoriques qui l’ont fondé et sur les évolutions qui ont mené à cette nouvelle version. De manière claire et précise, il expose ce que mesurent les cinq indices qui le composent et nous donne quelques clés pour les interpréter.
Se contenter de commenter les performances cognitives des enfants dits « surdoués » ne peut suffire pour les comprendre et proposer des modalités de prise en charge adaptée à leurs souffrances. Au contraire, une approche dynamique du fonctionnement psychique peut prendre tout son sens ici : par un bilan psychologique complet de l’enfant, il devient possible de présumer la fonction du « surinvestissement de la pensée », d’appréhender le sujet dans son ensemble et de remonter à la source du trauma.
Les deux auteurs ont choisi de présenter quatre cas d’enfants et d’adolescents rencontrés lors d’un examen psychologique comprenant la passation du Wisc-iv. En se centrant sur la dimension clinique de la passation, elles proposent une comparaison de leurs résultats avec ceux qu’elles avaient l’habitude d’observer à partir de situations similaires avec le WISC-III.
Forte de sa pratique de psychologue auprès d’enfants dyspraxiques et-ou à haut potentiel, Catherine Weismann-Arcache nous éclaire sur les disparités entre le WISC-III et le WISC-IV, ainsi que sur les conséquences que ces modifications induisent sur ce type de population.
Elle nous invite à approfondir et compléter cette nouvelle version au moyen d’autres outils, afin de redonner une consistance clinique à ce test qui semble avoir glissé vers des tendances purement diagnostiques.
L’objectif de cet article est de présenter l’évolution théorique et psychométrique du WISC-IV relativement à ses prédécesseurs, ainsi que les questions qui émergent de ces changements. Quelques résultats contribueront à mieux comprendre son fonctionnement. Des exemples de mise en perspective des subtests du WISC-IV permettront également de montrer que l’approche clinique est toujours possible, et ce, malgré les changements profonds.
La mode est aux évaluations précoces et aux prédictions. Ce dossier n’a pas la prétention de remettre en question la validité du test, mais souhaite, à travers des contributions d’auteurs qui ont une expérience certaine de cet outil, partager les interrogations qu’il soulève et donner un éclairage sur les changements, aussi bien structurels (abandon des QI pour des scores factoriels) que dans les subtests, mais aussi quant à la dimension clinique de la passation.
Le rappel de l’évolution de l’examen psychologique de l’enfant au cours des dernières décennies est salutaire. Rappel qui incite à présenter les points positifs qui lui ont fait acquérir ses lettres de noblesse, ainsi que les points d’achoppement qui freinent encore aujourd’hui sa pratique maîtrisée.
Ce détour nous invite à une réflexion responsable sur la question.
L’actualité, avec un colloque international début octobre consacré à l’intelligence de l’enfant et les questions pressantes adressées aux psychologues, nous offre l’occasion d’appeler nos collègues, et tous ceux qui sont concernés par l’éducation et la santé de l’enfant, à réfléchir et débattre sur les usages du quotient intellectuel (QI) et certaines dérives actuelles.