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Et si on demandait au psychologue…
La hausse notable des états dépressifs, en France, dus aux confinements successifs de la Covid-19, a accéléré les orientations de l’État autour de la prise en charge des consultations de psychologues libéraux. Alors même que ces remboursements étaient encore en expérimentation dans quatre départements, les initiatives lancées par Matignon, au moins auprès de deux populations dites vulnérables, renforcent l’urgence de construire des modalités qui tiennent compte de la réalité de la profession. L’auteure regrette qu’une fois de plus, les professionnels concernés n’aient pas été consultés, et s’inquiète de certains raccourcis dommageables, et pour le patient et pour le psychologue, qu’un tel projet induit.
Les psychologues, en ordre de marche ?
Au moment où nous nous apprêtons à finaliser ce numéro, nous découvrons une proposition de loi pour la création d’un ordre professionnel déposée par un groupe parlementaire LR, et celle concernant le remboursement des consultations en libéral dans le cadre des CMPP et CAMPS. Chacun se souvient du rapport de l’Igas livré début 2020 à propos des expérimentations du remboursement des consultations.
Qui croit défendre la profession lui nuit !
Ces dernières années ont fait l’objet de plaintes en constante augmentation à l’encontre des psychologues. Celles-ci concernent les écrits professionnels, en l’occurrence essentiellement les attestations qui leur sont demandées de produire lors de conflits parentaux. Du coup, un certain nombre de psychologues suggèrent que soient revues les règles pouvant engager leur responsabilité. Si l’auteur ne réfute pas radicalement ce point de vue, il ne le cautionne pas pour autant. Il défend davantage l’actualisation du code de déontologie par une prise en compte des évolutions sociétales induisant une réflexion sur les nouvelles conduites à adopter.
Le travail reformaté à domicile
N’en déplaise aux experts, gouvernants et communicants de tout poil, le travail à domicile, rebaptisé « télétravail », ne date pas d’hier.
Le concept de servitude volontaire et son application au travail Perspectives théoriques et pratiques
Depuis son apparition au XVIe siècle, le concept de servitude volontaire n’a cessé d’être au cœur de réflexions philosophiques pour tenter d’expliquer les mécanismes qui conduisent certains individus à se soumettre à des donneurs d’ordre. Aussi, dans notre société actuelle, qui prône l’autonomie comme valeur phare, ce concept peut-il encore exister ? Peut-il être appliqué à l’objet travail ? La souffrance du salarié et-ou du travailleur indépendant peut-elle être décryptée à travers ce prisme ? C’est ici une réflexion singulière au croisement de la philosophie politique et de la psychodynamique du travail qui nous est proposée.
Une activité de soutien thérapeutique « escalade » en ESAT
Le sport est un médiateur reconnu en institution, au travers duquel les dimensions corporelles et relationnelles sont au cœur de l’action soignante. Quelle que soit la nature du handicap (physique, psychique, sensoriel), l’activité d’escalade qui nous est présentée ici au sein d’un ESAT cherche à valoriser plus particulièrement l’interaction entre le grimpeur et l’assureur. Un média qui, selon l’auteur, favorise à la fois la communication de ressentis, et engage les capacités émotionnelles, relationnelles et cognitives des patients.
Le repas de deuil en institution : métissage d’un rituel funéraire
Prendre en charge des mineurs non accompagnés, c’est accueillir le récit de vie de ces jeunes qui ont souvent été exposés à la mort au cours de leur périple et les accompagner ainsi dans un processus d’élaboration de la perte souvent entravé. Dans une perspective thérapeutique, un dispositif rituel funéraire peut être proposé : le repas de deuil. Un rituel aux nombreuses vertus qui semble constituer une étape préalable destinée à déclencher les temps du deuil. Présentation de cette initiative singulière mise en place dans un lieu d’accueil et d’orientation.
Le biofeedback face au stress post‑traumatique Présentation d’un protocole expérimental
Depuis plusieurs années, le trouble de stress post-traumatique est au cœur de nombreuses recherches qui étudient des pistes innovantes pour sa prise en charge. S’inscrivant dans cette lancée, les auteurs s’appuient sur cette littérature pour présenter aux psychologues et psychiatres un protocole expérimental de traitement par le biofeedback destiné à des patients adultes dont la situation d’impuissance lors de l’événement traumatique est un critère central dans l’explication de la symptomatologie.
Ulysse et le voyage initiatique : une actualité ?
En des temps éloignés, la notion de voyage symbolisait davantage l’idée de se mettre en route, d’abandonner toute certitude, de se disposer à l’inconnu, à la manière d’un anachorète se retirant du monde. L’auteur nous soumet l’exégèse du voyage d’Ulysse, à l’appui de la lecture de L’Odyssée. Il met en parallèle ce que l’exil peut induire en termes d’altérité, d’errance, de lien père‑fils avec la détresse des jeunes dits « non accompagnés » de n’être pas reconnus comme des exilés.
De la migration aux affres de l’exil. Quels dispositifs d’accueil pour ceux qui viennent d’ailleurs ?
La migration, acte volontaire instillant davantage la découverte d’un ailleurs, se démarque de l’exil qui, lui, est un départ contraint avec l’espoir de survivre. Ainsi, migration et mobilité peuvent s’apparier tandis que l’exil induit l’itinérance, voire l’errance. Cette discrimination est, selon l’auteur, un élément fondateur de la clinique de l’Autre pouvant conduire à un accompagnement mieux adapté aux projets migratoires et à une prise en charge contenante des exilés, qui prévienne l’effondrement dépressif et les passages à l’acte.