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L'adolescence est une " fièvre du temps dans la vie ", un " corps et âme " d'une extraordinaire intensité, une " folie sauvage " qui à d'autres heures critiques de l'existence peut se réveiller, pour le meilleur comme pour le pire. Pour appréhender l'adolescence, le thérapeute s'appuie naturellement sur l'expérience clinique. Pour autant d'autres approches peuvent se révéler utiles et la figure littéraire est souvent plus parlante que la vignette clinique. La première fait signe, là où la seconde ne prouve rien. Les contributeurs de cet ouvrage ont convié quelques grands auteurs (Rimbaud, Colette, Baudelaire, Camus, McCullers, Wilde, Garcia Marquez...) qui les ont accompagnés leur jeunesse durant et sous la plume desquels sont nées d'inoubliables " figures " adolescentes. Autant de personnages - pourtant fictifs - qui disent, avec la justesse du réel, l'haletante et frémissante métamorphose de l'adolescence. Au carrefour entre psychanalyse et littérature, cet ouvrage permet d'éclairer
sous un jour différent l'expérience clinique et de faire émerger les liens si manifestes entre ces deux domaines.
Cogitations, la dernière des publications posthumes de Bion, est un recueil d'écrits révélant les élaborations quotidiennes de ce grand psychanalyste britannique (1897-1979) en vue de clarifier et évaluer à la fois ses propres idées et celles des autres. Souvent adressés à un public imaginaire, ces textes se lisent comme un recueil de nouvelles on y découvre le processus de pensée de ce grand chercheur, ses débats intérieurs durant plus de vingt années (février 1958 à avril 1979). Les Cogitations puisent dans un large éventail de matériel-psychanalyse et science, mathématiques et logique, littérature et linguistique. Certaines forment un arrière-plan au développement théorique de Bion, montrant ses doutes et ses arguments qui ont conduit aux idées exprimées dans ses livres ; d'autres soulignent et détaillent des points plus abstraits ; d'autres encore explorent des thèmes destinés à des livres qui devaient rester non écrits... Cogitations met en lumière des interrogations, des associations, des articulations inédites. On y découvre le questionnement clinique au quotidien d'un grand psychanalyste, tout en appréhendant une pensée en mouvement qui conduit sa propre recherche vers une élaboration théorique originale.
Pourquoi Freud pensait-il qu'il n'était pas le fils de son père ? Et pourquoi est-il devenu complètement indifférent à sa mère, au point de ne ressentir aucun chagrin à la mort de celle-ci et de ne pas assister à son enterrement ? Quels furent les effets du " roman familial " de Freud sur sa vie et son œuvre ? Tous les éléments de réponse étaient là, épars mais disponibles, dans les écrits de Freud, dans sa correspondance, dans les biographies qui lui ont été consacrées. Curieusement, personne ne les avait encore étudiés sous cet angle. Comme si le roman familial de Freud était une " tache aveugle " de la psychanalyse. Gabrielle Rubin, elle, les a patiemment rassemblés. Dans ce petit livre incisif et limpide, construit comme une enquête policière, elle leur donne enfin sens.
Avec l’avènement de la médecine moderne, la psyché semble devenue un organe comme un autre et la dimension relationnelle patient-médecin est parfois quelque peu délaissée. Pour autant, on observe dans certains services de médecine une ouverture possible pour l’orientation analytique bien plus qu’en psychiatrie, les somaticiens faisant eux-mêmes le constat que l’espace subjectif ne cesse de faire retour dans leur pratique quotidienne. Une question d’idéologie ? de formation ? Discussion.
L’approche psychanalytique du handicap vient questionner la manière dont est investi le handicap par le parent, par l’enfant, que cela relève du traumatisme, de la honte, d’un fantasme de transmission généalogique ou encore d’un déni… Aussi, quel rapport peut-on considérer entre le handicap et la réalité psychique, la subjectivité ? Que peut la psychanalyse dans de tels contextes ? Et qu’est-ce que l’expérience de l’approche du handicap apporte à la psychanalyse ?
Avec I. Abramson, P. Barros, A. Bazan, M. Benyamin, P. Brient, M. Brouta, N. Brunel, E. Campi, X. Dan, M. Darmon, M.-L. Dimon, O. Douville, C. Gioja Brunerie, H. Hessel-Massat, C. Hoffmann, C. Kolko, J. Le Roy, W. Li, A. Malliart, M. Metboul…
Le statut scientifique de la psychanalyse est aujourd'hui contesté, tant par l'opinion commune et le législateur que par les institutions de recherche ou de soin, qui y voient une "croyance" du siècle dernier. Le projet de ce livre est de revenir à l'acte fondateur qui a fait passer le scientifique Freud, par "amour de la vérité", de la médecine à la science analytique. On y découvre que la psychanalyse, à partir de son dispositif et de sa méthode, construit un objet qui lui est propre, rend compte d'un "réel" extérieur à l'ordre de la parole qui est le sien.
De ce "réel" en cause dans les symptômes, elle fait vérité : celle de l'excitation pulsionnelle. Ce repérage offre au patient de pouvoir se confronter, à travers l'acte de dire, à ce point de vérité qui lui échappe, d'en tirer un savoir et d'inventer un rapport possible à ce qui chez lui fait malaise : autant d'opérations que ne permettent ni la médicamentation, ni les psychothérapies non analytiques.
Mais si la scientificité de la psychanalyse lui confère titre et statut dans le champ des savoirs, elle l'oblige. N'est-il pas exigible, aujourd'hui, que les analystes remettent ce "réel" au centre de leur clinique ? Le discours analytique se séparerait alors de l'érudition savante et renouerait - à l'instar de Freud et de Lacan - avec le courage de l'ignorance, qui est le propre de toute démarche scientifique.
Par quels processus un sujet parvient-il à construire son identité, autrement dit à « exister » psychiquement au cours de sa vie ? En quoi le double permet-il d’éclairer la problématique de l’identité ? Quel est son rôle dans la formation de la subjectivité ? Ce livre présente les fondements d’une approche renouvelée des problématiques narcissiques et identitaires à partir de trois notions clés qui travaillent ensemble de façon complexe : l’identité, la réflexivité et le double. Si, concrètement, ces formes de souffrance témoignent d’une perturbation plus ou moins profonde de l’identité, l’étude de ces troubles conduit à creuser les modalités par lesquelles un sujet parvient à s’éprouver et se penser lui-même au cours du développement, d’abord à partir de l’objet investi comme double de soi puis au sein de son miroir intérieur. Ainsi, dans la lignée des travaux de D. W. Winnicott, l’auteur présente les éléments d’une théorie générale de l’identité à partir du concept de double transitionnel. À chaque étape de la construction identitaire, cette modalité intermédiaire du double sous-tend la trajectoire du « devenir sujet », depuis les formes archaïques de l’éprouvé de soi jusqu’aux formes élaborées du rapport à soi. Cet ouvrage s’adresse aux psychanalystes, aux psychologues, aux étudiants en psychologie, et, plus largement, à tous ceux qui s’intéressent à la genèse du lien humain, à l’énigme de l’identité et de la construction de soi.
Si la démarche développée par Freud
consiste à disséquer un objet d’étude
jusqu’à ses plus petits constituants,
elle implique aussi une compréhension
globale du sujet. Délaissé par certains
praticiens et pourtant fondamental,
ce raisonnement « synthétique »
permet d’appréhender le psychisme
dans toutes ses contradictions.
"On me demande souvent comment travaille un psychologue des hôpitaux psychiatriques. On se demande aussi de quelle façon s'élaborent les concepts permettant de comprendre les débordements, l'envahissement, chez certains patients, de forces pulsionnelles qui, d'un coup, font voler leur psychisme en éclats." C'est en partie à cette question que l'auteur a tenté de répondre dans ce livre.