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Comme par magie ! Le biopolitique actuel a transformé les génocides des années trente dont il est l'héritier en une quête tout aussi "hyperboloïde" d'immortalité. Aux réfractaires à cette hypervie, proposée en attendant d'être imposée, quelle place notre société (si c'en est encore une) leur accordera-t-elle ? La question se pose et dans l'urgence face aux effets fantomaux de ce programme de "maîtrise et possession de la nature" ainsi déployé sans frein par l'Hespérie (cet autre nom de l'Occident).
D'ores et déjà, métamorphosés en peau de chagrin, les peuples s'y muent en ectoplasmes dociles et soumis, traversés par les éclairs d'une violence tronquée dont la démesure ne dévoile que l'impuissance. Chaque société est responsable du rapport qu'elle ménage au réel : à l'entame d'une telle réponse ces quelques pages participent.
Honte du corps, honte de sa famille, honte de la sexualité, honte de ses actes… L’adolescent est souvent pris de sentiments de honte face au dévoilement de ce qu’il voudrait cacher. La honte est atteinte à l’image de soi, à l’estime qu’on se porte. Elle est rupture dans l’affection partagée et reçue d’autrui. Elle est, enfin, perte de l’appartenance. Le sentiment de vivre l’effraction sous le regard de l’autre, d’être dénudé et de se retrouver alors exclu de la communauté envahit le sujet et le clive de lui-même.
La honte se révèle une expérience catastrophique dans laquelle l’humiliation est présente. La distinction entre espace public et espace privé se trouve réduite, voire détruite. La honte induit un mal-être, des inhibitions ou phobies. Elle peut conduire à des conduites transgressives, excessives ou provocatrices. Les auteurs réunis dans cet ouvrage interrogent ensemble cette problématique à travers ses aspects théoriques et cliniques.
Idéal du moi, surmoi, culpabilité… sont abordés pour comprendre cet affect. Mais à l’instar de ces adolescents honteux, l’on croise, de plus en plus fréquemment, des adolescents chez qui la honte semble absente. Entre adolescents honteux et adolescents éhontés, cet ouvrage éclaire les mécanismes et les enjeux psychiques à l’œuvre chez ces jeunes. Il ouvre des voies de réflexion et des pistes thérapeutiques pour aider ces adolescents en souffrance.
Passé l'âge d'or, en France, des années 1960-1980, la psychanalyse a perdu régulièrement de son influence et de son attrait, que ce soit auprès des intellectuels, des acteurs de la santé mentale ou de l'opinion publique. En plus d'être contestée scientifiquement par les neurosciences et la psychologie cognitive, elle est plus que jamais exposée à la concurrence d'autres approches psychothérapeutiques.
Tout donne à penser qu'elle se trouve à un moment charnière de son histoire qui décidera de son avenir. Comment expliquer cet affaiblissement ? Il ne tient pas simplement à des oppositions extérieures, montre Sébastien Dupont. Il a sa source dans les dysfonctionnements et les dérives internes du mouvement psychanalytique lui-même. L'ouvrage en propose une analyse méthodique et sans complaisance, non dans le dessein d'accabler une fois de plus la psychanalyse, mais d'en appeler au contraire à un sursaut qui lui rendrait sa crédibilité pratique et sa vitalité théorique.
D'un côté, les neurosciences et le cerveau, et, de l'autre, la psychanalyse et le sujet. Deux disciplines, habituellement fermées l'une à l'autre, voire antagonistes, deux logiques qui s'affrontent, celle de la rationalité scientifique et celle des lois du langage, et deux visions de l'humain ? Les réserves émises par les neuroscientifiques eux-mêmes quant à leurs avancées et leur reconnaissance de la complexité du cerveau passent inaperçues car les effets d'annonce largement médiatisés de ces travaux font émerger la figure d'un humain "neuro-enchanté".
Ce scientisme exerce une telle fascination que l'inconscient freudien passe alors pour un obscurantisme. Pourtant la science du cerveau (neurosciences) et la science du sujet (psychanalyse) ne peuvent pas s'ignorer. De Kandel à Damasio, de Edelman et Tononi à Naccache, la reconnaissance de l'ouvre freudienne est unanime. Les savoirs et les technologies peuvent-ils fabriquer un nouvel humain, ni homme ni machine, hybride de systèmes électroniques et de corps biologique ? L'expérience subjective, les faits psychiques sont-ils rapportables à l'activité cérébrale, à la vie de la matière ? Cet ouvrage montre que la psychanalyse joue le rôle de limite à la tentative d'objectivation de l'humain mais que des chemins s'ouvrent pour trouver des connexions entre la science du cerveau et la science du sujet sans que l'un ou l'autre champ de savoir y perde sa spécificité.
Décrire un mouvement inéluctable et en éclairer le sens, c’est le pari philosophique que tente cet ouvrage, qui brasse des contenus à la fois proprement philosophiques, mais aussi politiques et historiques. Les cinq époques de l’histoire sont ici étudiées en exacte correspondance les unes avec les autres. Chacune est introduite par une affirmation (de l’idée, du péché, du doute, de l’existence, de l’inconscient). Chacune fait gagner un savoir philosophique. Chacune suppose l’appropriation d’un aspect de la vérité. Chacune se fixe dans une institution. Chacune offre des droits nouveaux. Chacune néanmoins se heurte au refus foncier que les hommes opposent à tout progrès de la justice – c’est l’inéliminable pulsion de mort. Jusqu’à l’époque actuelle (fin de l’histoire) où l’individu reçoit une place centrale. La pulsion de mort, inassumable en dernier ressort (d’où le terrorisme), devra alors être socialement assumée, autant qu’il est possible (d’où la question brûlante aujourd’hui du capitalisme).
Au-delà des strictes considérations sociales sur ce que d’aucuns nomment « l’infidélité », l’extraconjugalité relève dans sa complexité à la fois de déterminants socioculturels, historiques et intrapsychiques. Cela, avec des organisations propres aux couples contemporains.
Mon cher Jean-Pierre, te souviens-tu de Clermont-Ferrand, de ce mois de décembre humide, de cette salle sombre du département de psychologie où nous nous sommes rencontrés autour de débats sur… la profession de psychologue.
Avec la disparition de Jean-Pierre Chartier, à l’âge de soixante-neuf ans, nous avons perdu un compagnon. Un compagnon de longue date, selon l’expression consacrée.