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Dans cet entretien, Jean-Luc Viaux revient sur son parcours et son engagement pour les enfants victimes de violence. Le psychologue dénonce une évolution trop lente du système de protection des mineurs en France, un réel souci de formation des professionnels et un cruel manque de moyens. Mais il existe également des solutions inspirantes, comme la Fondation les Nids qu’il préside, et qui accomplit un travail remarquable dans l’accompagnement des enfants en grande souffrance.
L’introduction de la médiation photographique dans l’espace thérapeutique par le biais du photolangage favoriserait les processus de lien et de symbolisation dans la situation groupale et mettrait en mouvement des processus de contenance et de transformation de la réalité psychique. Une méthode appréhendée dans la prise en charge groupale d’adolescents auteurs de violences sexuelles, dans un contexte d’obligation de soin. Illustration.
Pour quelles raisons des centaines de jeunes Français ont-ils été attirés par le djihad ces dernières années ? Sur quel terrain sociopsychologique cette idéologie mortifère a-t‑elle pu prospérer ? Le psychanalyste Olivier Douville a reçu dans son cabinet plusieurs jeunes, garçons et filles, tentés par un départ en Syrie pour y rejoindre une organisation djihadiste. Il évoque ici leurs échanges, et les réfléxions qu’ils lui ont inspirées.
La conceptualisation et l’utilisation de techniques spécifiques à la gestion des troubles sévères du comportement permettent de proposer des alternatives à la contention et à l’isolement, tout en mettant en exergue la dimension éthique, la dignité de la personne et une logique de soins. Présentation d’un exemple de dispositif de prise en charge des personnes autistes en unité de soins intensifs.
Si la violence est présentée habituellement comme un concept négatif, une énergie à réprimer, René Monami, en s’appuyant sur Jean Bergeret et de nombreux auteurs qui s’y sont intéressés, revient ici sur sa dimension fondamentale et présente les conditions plurifactorielles de sa vectorisation. Il démontre ainsi que la manifestation de cette source d’énergie peut s’orienter aussi bien vers le pire que le meilleur.
Lorsque l’on évoque Jean Moulin, c’est l’image du héros symbolique de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale qui surgit, mais aussi celle de victime de la barbarie nazie. Et son histoire, tout autant que ses dessins humoristiques, qu’il signera sous la plume de « Romanin », sont bien les traces de cet engagement profond dans la vie citoyenne et politique. C’est à une relecture de ce destin tragique, où les oppressions du réel semblent parfois avoir rejoint des points de souffrance traumatique, à laquelle nous invite ici Yves Morhain.
Le 10 septembre 2018, la cité Berthe de La Seyne-sur-Mer dans le Var se réveille endeuillée. Deux adolescents ont été tués par balles dans un règlement de comptes. Les auteures de cet article, membres de l’association Vivre en famille (avef), sont sollicitées par la mairie et la préfecture pour intervenir sur place. L’objectif : libérer la parole, accompagner la charge émotionnelle liée à ce drame auprès des proches, des habitants, mais aussi des professionnels amenés à travailler sur le terrain.
À la suite d’un accident, d’une catastrophe naturelle, ou encore d’un acte de terrorisme, des traces traumatiques viennent affecter profondément le corps et son image. Quels sont les mécanismes de défense alors mis en œuvre par les victimes pour lutter contre un vécu d’anéantissement ? Des éléments de réponse sont proposés à travers plusieurs exemples de personnes ayant vécu un épisode d’une violence extrême.
Du côté des rescapés d’actes terroristes, la violence extrême ébranle littéralement le socle identitaire. En miroir, s’incarnant dans la figure du terroriste, celle du mal absolu, elle éveille, chez la victime, une agressivité désespérée et virulente. Le travail psychique à mener auprès de la victime consiste à déconstruire cette violence extrême afin de demeurer inscrite dans l’humanité.
La radicalité désigne un cadre de pensée, un processus psychique de rigidification et une recherche de ligne directrice de vie, simplifiée. Elle se transforme en idéologie plus facilement admise et intégrée lorsque le sujet traverse une période de vulnérabilité, où le manque de repères, la perte du sens de la vie, le délitement du sentiment d’affiliation, le poussent vers une nouvelle quête existentielle.