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Fréquemment nommés « crise d’ado », souvent stigmatisés par la société et ses institutions, les comportements adolescents ou pré-adolescents répondent en réalité de mécanismes singuliers qui en appellent à des significations et problématiques diverses. Évoquant ces « états de crise », deux vignettes cliniques illustrent ces « agirs » propres au passage de l’enfance pour le monde adulte.
La surdité d’un enfant, mal intégrée et mal vécue, peut engendrer des comportements inadaptés, des actes de violence, chez le sujet qui en est affecté, et chez l’« autre », le proche dont elle affecte la relation. Abordant cette problématique au regard de la société libanaise, cet article interroge les réactions des parents et enfants qui se défendent face à cette source d’angoisse que représente la déficience auditive. Comment ne pas tomber dans le déni de la surdité, l’accepter, s’adapter et ainsi favoriser l’épanouissement psychique et relationnel de l’enfant sourd ?
« Les êtres humains ressentent comme bizarre, et par là même virtuellement menaçant pour eux,
tous ceux qui ont une différence » (Chiland C., 1995).
La pratique de « jeux » d’agression et de « jeux » de mort se développe de plus en plus chez les enfants et adolescents. Pouvant entraîner de graves accidents, ces pratiques dangereuses s’avèrent d’une grande complexité dans leurs formes et processus, et dans la motivation de leurs « joueurs ». Mais quelles sont ces pratiques ? Comment les repérer et les prévenir ? Si les jeux ordinaires ne prennent pas de dimension mortifère, les pratiques dangereuses restent à percevoir comme symptôme témoignant d’une insécurité psychique et relationnelle.
Le psychologue, spécialiste de la parole et de la mise en mots des situations, participe à l’endiguement collectif de la dangerosité. Le repérage de facteurs de risque ne peut être opérationnel qu’à partir d’analyses spécifiques et personnalisées du fonctionnement des personnes et des institutions où elles travaillent ou séjournent. L’injonction de soins et l’expertise sont des exemples d’un nouage entre psychologie et justice.
Pendant longtemps, le phénomène de la délinquance des filles n’a pas été pris en compte. Or, il apparaît que le nombre de filles commettant des délits a eu tendance à augmenter au cours des dernières années. D’un point de vue psychopathologique, qu’est-ce qui fait la spécificité de l’acte délinquant au féminin ?
Les adolescents violents sans limites se confrontent sans cesse à l’autre, jusqu’à l’exclusion, par des agirs dont le pouvoir destructeur est également sans limites. Leurs souffrances psychiques résultent d’une défaillance de la subjectivation et de la symbolisation, d’un raté de l’intériorisation des limites qui obligent à repenser en profondeur la clinique institutionnelle.
La violence est toujours celle de l’autre ; elle n’est pas une, elle est multiple. L’auteur nous invite à une lecture clinique de la violence adolescente à travers la présentation des quatre figures paradigmatiques de l’agir violent que sont la mise en acte, l’acting out, le passage à l’acte et le recours à l’acte.
Penser la violence est nécessaire pour la compréhension du sujet, ainsi que pour la société dans son ensemble qui ne peut faire l’économie de s’interroger sur la spécificité de la violence dans sa relation au corps. Si la violence est de tous les âges et de toutes les sociétés, l’adolescence en est bien le paradigme, comme le dit Philippe Gutton, pour qui la création adolescens, comme toute création humaine, engendre de la violence.
La violence peut être appréhendée comme une tentative vitale d’autonomie. À partir de l’exemple de l’anorexie mentale qui constitue une situation extrême de violence contre soi-même, l’auteur montre que le repérage des facteurs socioculturels et familiaux est nécessaire pour la mise en place de démarches thérapeutiques opérantes.