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Toulouse. Des massacres répétés et organisés qui, par le meurtre de militaires, touchent certains symboles de la sécurité internationale ; d’autres qui, par l’exécution d’enfants, touchent l’innocence. Puis un piège tendu à des policiers, symboles de l’ordre et de l’autorité dans toutes les sociétés.
Je me rendais en Lituanie, à une réunion européenne de psychologues sur le thème du trauma. Dans le cadre de nos échanges, chaque représentant me demandait ce qu’il en était de ce tragique événement toulousain. Il m’était difficile de répondre, le dénouement était encore en cours. Je partageais néanmoins ma surprise avec mes pairs en constatant que l’on ne parlait pas du père de M. Mohamed Merah. Les journalistes évoquaient la mère, le frère, une belle-sœur, mais pas le père.
Depuis 1989, le 20 novembre de chaque année est la journée internationale des droits de l’enfant. L’UNICEF renforce ainsi annuellement une attention portée à l’enfant et à l’enfance.
Préserver l’enfant ce n’est pas le couper des réalités, mais c’est, entre autres, ne pas mélanger ce qui est du registre des adultes et ce qui est du registre de l’enfance.
Nous sommes le premier septembre 2004. Comme toutes les écoles de la Fédération de Russie, en Ossétie du Nord, l’école numéro 1 de Beslan célèbre le « jour des connaissances ». C’est un jour férié respecté dans toute la fédération où parents et enfants se parent de leurs plus beaux atours. Les élèves sont chargés de fleurs qu’ils remettent traditionnellement, et respectueusement, à la maîtresse. C’est un moment solennel attendu de tous. Pour les plus jeunes, c’est un passage important : ils sont maintenant dignes d’apprendre et capables d’intégrer une classe.
Ce dossier s’attache à rendre compte de la dynamique pluridimensionnelle du terrorisme dans le monde, en s’attardant sur l’idéologie porteuse, les modes de pensée dont il est à l’origine, et sur les représentations sociales dont il fait l’objet. Nous nous interrogerons aussi sur ce qui fonde l’indéniable pouvoir des terroristes contrant toutes les forces déployées pour le combattre (hommes et technologies ultra-élaborées) par des nations qui peinent à le contrarier dans sa montée en puissance.
Aujourd’hui, la menace terroriste et la crainte qu’elle suscite chez les responsables politiques ont conduit à une institutionnalisation de la lutte jusqu’à modifier le système juridique et les règles qui le régissent. Pour se protéger des actes de terrorisme, certains articles de loi rappellent étrangement des dispositions propres aux états de guerre.
Représentations mentales et sociales, jugements de valeur, croyances… le « terrorisme » nécessite d’être défini, analysé, mis en mots et en sens pour contenir l’angoisse qu’il provoque et limiter sa capacité d’emprise.
Le terrorisme, communauté criminelle organisée, s’infiltre insidieusement dans chaque maillon de la chaîne sociale. L’idéologie défendue par le groupe cimente le besoin de reconnaissance et d’utilité sociale. Dans une quête identitaire, ce dernier va se propulser vers des cibles qui marqueront les esprits d’effroi, de sang, de mort, dans une dimension prenant des allures spectaculaires.
Le phénomène terroriste se présente sous divers aspects, répandant une peur galopante dans les peuples et confrontant les politiques dans leur dynamique de puissance, sans forcément tenir compte des forces en présence. Le terrorisme est un combat spécifique, une guerre psychologique sanglante, non conventionnelle, visant les symboles où le guerrier du passé se mesure à l’apparente invulnérabilité du soldat « propre ».
Le phénomène de la violence s’est globalisé et s’insinue dans toutes les strates de la vie personnelle et au travail. Les fondements des sociétés sont ébranlés et les sources de la violence sont réactivées. Captif de lui-même et de la société politique qui l’instrumentalise, l’individu cherche un antidote qui devra nécessairement intégrer la pluralité des hypothèses explicatives.