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La question de la névrose se pose encore aujourd'hui, en dépit des apparences : en effet, masqué le plus souvent par les troubles plus actuels, ou escamoté par la disparition du terme de névrose dans le DSM, le fonctionnement névrotique n'en continue pas moins à exister. Dans ce domaine, les troubles du registre obsessionnel, chez l'enfant et l'adolescent, posent avec une acuité particulière la question du diagnostic différentiel - étroitement associée à celle du pronostic.
Quels fonctionnements psychiques, quelles organisations psychopathologiques trouve-t-on derrière les manifestations du registre obsessionnel, aujourd'hui décrites en termes de TOC ? Quel devenir pour ces enfants et ces adolescents ?
Le bilan psychologique, entendu dans toute sa complexité, grâce à la subtilité avec laquelle il appréhende
les différentes facettes de la personnalité, offre un apport précieux pour la compréhension de ces troubles
et une aide au diagnostic et aux propositions de prise en charge. Cet ouvrage, articulant théorie psychanalytique
et clinique du bilan, en offre une illustration éclairante.
L’animal s’offre parfois comme objet de relation, c’est-à-dire comme une
forme à disposition, susceptible de traduire les enjeux et la dynamique
d’une relation spécifique. Et pour Patrick, un jeune garçon inscrit dans
une problématique de rencontres médiatisées dans le cadre d’un placement familial, c’est le phasme
qui vient servir sa créativité psychique pour s’approprier les données de l’expérience et les intégrer dans la trame subjective qui le constitue.
Confrontés au handicap lourd et précoce de leur enfant, les parents ont à engager avec
eux des modalités relationnelles différentes axées autour de leur grande dépendance.
Se pose alors la question des incidences sur leur autonomisation et leur structuration
intrapsychique. Le travail d’accompagnement des parents et de prise en considération
des résistances qui s’opèrent aura pour point de départ l’appropriation de la différence
Moi / non Moi.
Huit récits cliniques où Pierre Kammerer relate la cure psychanalytique d'adultes qui ont subi, dans l'enfance, la haine de ceux qui étaient censés les aimer, leur père ou leur mère. Ce qui caractérise ces patients, c'est l'aveuglement dans lequel ils se sont enfermés pour ne pas démasquer la perversion d'un parent dont ils ne désespéraient pas d'être aimés. Aveuglement qui les conduit à rester dans la répétition des mêmes traumatismes, à ne pas se protéger du mal qu'on pourrait leur faire. Pierre Kammerer parle ici d'une « clinique du témoin » où l'analyste réintroduit la Loi Symbolique (interdit du meurtre, de l'inceste...), prenant ainsi la place de l'autre parent, celui qui, au moment du trauma, s'était absenté alors qu'il aurait dû l'empêcher. Cette restitution du témoin dans le patient lui-même permet à celui-ci d'instruire le procès de son « meurtier » et d'éprouver la colère ou la haine séparatrices qui lui donneront la capacité de se protéger. Pour cela, il aura fallu aussi que l'analyste « souffre » de ce qui a fait souffrir l'analysant, le lui traduise et porte avec lui, dans le transfert, la dénonciation de la perversion. C'est ce que nous enseignent ces huit récits cliniques. Pour conclure, Pierre Kammerer répond à Michel Onfray qui, dans son Crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne, accusait Freud d'être cupide, menteur et partisan des régimes autoritaires, et la psychanalyste d'être « une hallucination collective appuyée sur des légendes ». Face au philosophe, dont les violentes attaques sont les alliées des pulsions de mort à l'œuvre dans le monde, le psychanalyste se range résolument du côté du « travail de la culture » (Freud) pour qu'il se déploie sous le signe d'Eros.
Pour Françoise Dolto, auteur de La Cause des enfants et La Cause des adolescents, les parents importaient aussi. Voulant inculquer aux adultes l'art d'« éduquer avec des mots », elle prônait le retour au bon sens, la confiance, le respect et les limites.
Reprenant les textes très concrets tirés de ses interventions dans les médias, les auteurs, tous deux spécialistes de terrain, montrent qu'elle insiste constamment sur le cadre, les règles, l'apprentissage précoce des limites. Elle restitue les places respectives (et respectueuses) des générations et de chacun : l'enfant ne doit pas être au centre de la famille, mais à la périphérie du couple. Elle défend la frustration et l'autorité (opposée à l'autoritarisme). Ce sont les règles qui humanisent le petit de l'homme, une personne, au même titre que l'adulte, mais une personne en devenir qui a besoin d'être écoutée et éduquée. Il n'y a chez elle ni laxisme, ni laisser-aller éducatif, contrairement aux idées reçues.
Bien loin de l'esprit soixante-huitard, mais dans la lignée des grands penseurs de l'éducation du début du XXème siècle (Montessori, Freinet), c'est contre le dressage à l'ancienne que Dolto s'est élevée, pas contre les règles.
Cet ouvrage qui restitue la voix de Françoise Dolto s'adresse à un vaste public averti ou novice, mais trop souvent démuni face à sa tâche éducative.
Agathe est une enfant de huit ans qui présente des difficultés de comportement
et des troubles émotionnels. Afin d’envisager le cadre de son suivi thérapeutique,
une évaluation psychologique est réalisée à partir de la passation de deux épreuves
projectives. Cette étude de cas propose un regard croisé sur les spécificités
et la complémentarité des deux méthodes choisies : le Test des Contes de Fées (FTT)
et le Thematic Apperception Test (TAT).
Comment l’élaboration de l’image corporelle influe-t-elle sur les processus
de symbolisation ? De là, que se passe-t-il lorsque l’enfant vit une situation de handicap,
qu’il soit physique, sensoriel ou psychique ?
La nature de l’accompagnement de l’entourage familial comme des équipes soignantes, et la veille de la bonne distance relationnelle, entre surprotection et laisser-faire, aura sans conteste
un impact. Au thérapeute de soutenir cette mise en relation du corps, avec soi et avec les autres.
Qu’est-ce qui se joue derrière l’agitation motrice incessante de certains enfants ?
Une manifestation de ce qui pourrait être considéré comme un clivage corps-psyché ?
une recherche de sensations corporelles pour éprouver la continuité de soi hors de toute mise en relation ? la peur de l’abandon ?
Travailler sur la place et le fonctionnement du paradoxe et de la contradiction dans la psyché et le corps du patient, mais aussi dans la situation thérapeutique,
ouvre d’autres perspectives, dont le travail avec Noé en est ici une illustration.
En juillet 2013, Ophélia Avron acceptait, dans le cadre de ce dossier, d’apporter son éclairage sur les processus de symbolisation et l’évolution qu’elle en proposait.
Le 2 octobre 2013, cette grande figure de la psychanalyse, et notamment du psychodrame, nous quittait, elle qui, à travers la mise en place de médiations
diverses, avait excellé à faire advenir chez l’autre son propre potentiel créateur, comme l’avait rappelé Henri-Pierre Bass en hommage à ses travaux*.