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Depuis l’émergence de la psychopathologie cognitive et de la neuropsychologie, disciplines particulièrement repérables en raison de leur visibilité « décomplexée » dans le champ de la clinique, notamment celle de l’enfant, les confrontations se multiplient dans le microcosme « psy ». Vouloir identifier directement la cause de la désorganisation ou de la dysfonction psychologique, comme le prétend la plupart des interlocuteurs, c’est déjà indiquer la conduite thérapeutique à tenir.
Le temps de la protection de l’enfance est-il révolu ? Sous le couvert de soutien à la parentalité, une forme de police des familles à visée sécuritaire s’installe dans notre société. La protection de l’enfance se voit contaminée et infléchie par le champ de la prévention de la délinquance.
Ce qui fait signe aux yeux de la famille et-ou de l’institution scolaire dans le comportement d’un élève doit être compris par le clinicien comme l’expression de conflictualisations qui ne sauraient faire l’impasse sur son histoire singulière.
Dans un jeu, chaque participant dispose d’une place et d’un rôle défini.
Ces deux composantes conjuguées débouchent sur une troisième : la fonction du jeu qui implique l’autre ou les autres. L’absence du jeu chez les enfants d’ici ou d’ailleurs interroge non seulement toutes
les composantes du jeu, mais les contenants culturels où il prend du sens.
Si la migration rime avec l’absence de place pour les migrants dans les sociétés d’accueil et la nostalgie à leurs « cases laissées vides dans les sociétés d’origine », l’absence du jeu chez leurs enfants peut être évocateur de cette contrainte de « faire au détriment de “l’être” ».
L’auteur a rassemblé dans cet ouvrage des histoires de vie d’enfants placés, celles de leurs parents, ainsi que les témoignages des travailleurs sociaux qui les ont accompagnés. Ces récits éclairent d’une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu’on appelle « usagers » ou « clients » ont intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu’ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d’enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.
A l'heure où les familles de notre pays semblent traversées par un certain désordre et un certain désarroi ; à l'heure où une partie de la jeunesse de nos banlieues semble se trouver agitée d'un certain feu ; à l'heure où le gouvernement français rêve de " dépister la prédélinquance " dès l'arrivée en crèche de nos enfants ; à quelques heures de l'instauration d'une " psychothérapie d'Etat " par un pouvoir politique décidant désormais de ce qui est scientifiquement valable et de ce qui ne l'est pas, il semble urgent de réinterroger les enjeux de la psychanalyse avec les enfants et les adolescents. Concrètement, qu'est-ce qu'une psychanalyse avec un enfant ? Quel est son but ? Comment organiser les entretiens lorsqu'on doit travailler à la fois avec des parents et un enfant ? De l'enfant à l'adulte s'agit-il de la même cure analytique ? Existe-t-il un âge limite pour entrer en analyse ? Faut-il dire la " vérité " aux enfants ? Le père doit-il obligatoirement venir en consultation ? Un analyste peut-il donner un conseil ? Nombreuses sont les questions sur la pratique psychanalytique que peuvent se poser les parents en difficulté avec leur enfant ou les professionnels qui les accompagnent. Elles sont ici abordées avec rigueur, souci de clarté et authenticité. Loin des recettes toutes faites et des solutions clef en main, ce dialogue entre un psychanalyste expérimenté et un psychiatre, psychanalyste plus jeune dans le métier, est en permanence vectorisé par la place de l'inconscient, et donc par l'équivoque dont est porteuse la parole des enfants autant que celle des adultes.
L’auteur explicite le postulat qu’il n’y a pas de psychothérapie autre que psychanalytique dans le travail avec les enfants. Pour cela, il s’appuie sur le travail de Françoise Dolto qui met en avant que, pour l’enfant tout petit, c’est le registre du symbolique qui est d’abord, incarné par l’Autre maternel, et sur celui de Jacques Lacan qui introduit la « lalangue » comme première empreinte de l’être parlant.
« L’originel », c’est-à-dire l’histoire de l’enfant antérieure à l’adoption, concerne les différents acteurs de celle-ci d’une manière chaque fois spécifique.
L’auteur en analyse les différents aspects pour mieux en saisir le sens et comprendre comment le processus d’adoption s’en trouve affecté.
Un jour surgiront tôt ou tard les questions essentielles de l’enfant à ses parents : « Comment es-tu devenu fils ou fille de ? Et pourquoi m’as-tu adopté ? »
Il peut être nécessaire alors de « rejouer » sur une scène thérapeutique nouvelle une forme de régression vers la phase de l’illusion recréatrice.